Abdelkader Benmaarouf, président de la Cour des comptes algérienne, a affirmé que les réformes profondes engagées par l’Algérie en matière de gestion des finances publiques « donnent plus de liberté aux gestionnaires publics et reflètent la volonté des pouvoirs publics de consacrer une nouvelle approche fondée sur l’efficacité », rapporte l’agence de presse officielle algérienne (APS).
Benmaarouf s’exprimait, mercredi 29 mai 2024, à Alger, à la clôture du jumelage institutionnel conclu entre la Cour des comptes algérienne et ses homologues française et portugaise, jumelage financé par l’Union européenne (UE), sur le renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles de la Cour des comptes.
L’Algérie a engagé des réformes profondes et appropriées en matière de gestion des finances publiques, notamment en changeant le mode de gestion des ressources publiques d’un budget fondé sur les moyens à un budget axé sur l’efficacité et les résultats, a-t-il expliqué.
« Ces réformes donnent plus de liberté aux gestionnaires publics, et reflètent la volonté des pouvoirs publics de consacrer la nouvelle approche de gestion des finances publiques fondée sur les valeurs d’efficacité, d’efficience et d’économie », déclare Benmaarouf.
Il souligne que les résultats réalisés de ce jumelage devraient permettre à la Cour des comptes de « s’acquitter pleinement de son rôle, en tant que commissaire aux comptes de l’État à l’horizon 2025 », à travers la tenue d’opérations d’audit financier, dans le cadre de la certification du compte général de l’Etat, de la consolidation de la méthodologie du contrôle de la performance, de l’évaluation des programmes et des politiques publiques, dans le contexte des budgets basés sur l’efficience et les résultats, ainsi que l’élaboration du programme de numérisation de ses activités de contrôle.
La Cour des comptes a œuvré, durant la période de jumelage (2022-2024), au renforcement de ses principes professionnels à l’endroit de ses partenaires, à travers l’amélioration de la qualité et de la performance de son action de contrôle, cela a permis de réaliser des « résultats très palpables », à travers la collaboration avec les ministères des Finances, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des Travaux publics et des Infrastructures de base, ainsi que de l’Agriculture et du Développement rural, souligne le responsable.
Pour sa part, le directeur de la coopération avec l’UE, près le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Said Meziane, estime important de préserver la pérennité des acquis et des conclusions de ce projet à court et long terme…
De son côté, l’ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, Thomas Eckert, s’est félicité des résultats réalisés dans le cadre de ce jumelage, les qualifiant de « très positifs ».