Le ministre délégué chargé du Budget au Maroc, Fawzi Lakjaa, a déclaré que le Royaume s’attend à ce que le déficit budgétaire se réduise à 3 % en 2026 contre 4 % attendu en 2024. La hausse des recettes fiscales compensant l’augmentation des dépenses en matière de filets de sécurité sociale.
Devant les députés, M. Lakjaa a indiqué qu’environ un tiers des familles du pays, soit 3,9 millions de familles, bénéficient d’une couverture santé dont le coût est supporté par l’État et d’une aide sociale directe en espèces.
Il a déclaré que les dépenses consacrées aux programmes de protection sociale, à l’augmentation des salaires des fonctionnaires et à l’aide au logement nécessitent 90 milliards de dirhams supplémentaires (9 milliards de dollars) par an.
Il a ajouté que la hausse des recettes fiscales grâce à l’augmentation de l’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée a contribué à financer les dépenses sociales « à un moment où le gouvernement cherche à contrôler les finances publiques ».
En outre, il a annoncé que les recettes de l’Etat s’élèveront à 461,3 milliards de dirhams (environ 46,2 milliards de dollars) contre 364,6 milliards de dirhams (36,5 milliards de dollars) attendus cette année.
Par ailleurs, les recettes régulières du gouvernement ont augmenté de 17,5 % au cours des quatre premiers mois de 2024 par rapport à la même période de l’année dernière.
Ce mois-ci, le Maroc a entamé une réduction progressive des subventions au gaz de cuisine afin de réduire davantage le déficit budgétaire.
Les dépenses totales en gaz de cuisine, farine et sucre ont atteint 64 milliards de dirhams en 2022 et 2023.
De plus, le gouvernement a apporté un soutien d’une valeur de 9 milliards de dirhams à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable en 2022 et 2023. Et ce, pour éviter une hausse des tarifs de l’électricité, après la hausse des prix de l’énergie sur le marché international.