Le Chef du gouvernement Ahmed Hachani a accueilli vendredi 31 mai 2024 , au Palais du Gouvernement à la Kasbah, le directeur général du groupe saoudien « ACWA Power », Marco Arcelli, à l’occasion de la signature d’un accord de partenariat entre la Tunisie et le groupe saoudien pour la production d’hydrogène vert.
La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, le Secrétaire d’État chargé de la Transition énergétique, Wael Chouchane, et le président de l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Samir Majoul, étaient également présents.
Dans un communiqué de la présidence du gouvernement, le chef du gouvernement a souligné « la solidité des relations historiques entre la Tunisie et le Royaume d’Arabie Saoudite », mettant en avant l’importance de renforcer ces liens à travers cet accord visant à développer et à mettre en œuvre des projets d’hydrogène vert en Tunisie.
Il a affirmé que « l’État tunisien se tourne vers la production d’énergies alternatives en tant que choix stratégique face aux défis climatiques actuels et pour préserver les droits des générations futures ».
Ahmed Hachani a exprimé sa confiance dans la réussite de cette coopération stratégique, soulignant le soutien de l’État tunisien à ce projet qui vise à réaliser la transition énergétique, à encourager l’investissement et à promouvoir l’économie nationale.
De son côté, Marco Arcelli, directeur général du groupe saoudien « ACWA Power », a exposé les « clés de réussite » de ce projet, mettant en avant le potentiel naturel de la Tunisie ainsi que sa proximité avec le marché européen, qui la positionne en tête pour la promotion de projets innovants.
Le groupe « ACWA Power » est un développeur, investisseur, copropriétaire et exploitant d’un ensemble d’usines de production d’électricité et d’eau dessalée, présent dans 12 pays au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie centrale et du Sud-Est.
Un mémorandum d’entente a été signée entre la République tunisienne et le consortium saoudien « ACWA POWER », concernant la réalisation de projets d’hydrogène vert intégré aux énergies renouvelables. Cette cérémonie a été assistée par plusieurs ministres et représentants d’organismes nationaux. Cette signature s’inscrit dans le cadre de la préparation d’une infrastructure avancée pour la production d’hydrogène vert intégrée aux énergies renouvelables dans notre pays, avec une capacité totale d’environ 12 gigawatts d’énergies renouvelables. La première phase de ce projet repose sur les éléments suivants :
- Production d’électricité d’une capacité concentrée d’environ 4,1 gigawatts d’énergies renouvelables, répartie entre 1,7 gigawatt d’énergie solaire photovoltaïque et 2,4 gigawatts d’énergie éolienne, avec des options évolutives répondant aux besoins du réseau national.
- Installation d’équipements de stockage (batteries) pour garantir l’approvisionnement régulier en électricité, avec la construction de 576 kilomètres de lignes de transport aérien à haute tension pour relier les sites de production d’électricité aux stations de production d’hydrogène et aux usines de dessalement d’eau.
- Construction d’une station de dessalement de l’eau de mer d’une capacité de 50 000 m3/jour, ajustable selon les besoins locaux.
- Installation d’une unité de production d’hydrogène en utilisant une technologie avancée d’électrolyse d’une capacité de 2 gigawatts, avec la mise en place d’unités de stockage d’hydrogène vert.
- Mise en place de pipelines de transport et d’un centre de compression d’hydrogène destinés à être intégrés dans l’infrastructure de transport d’hydrogène local et destinés à l’exportation.
- Installation d’une unité de production d’ammoniac et une autre pour son exportation à Gabès ou Skhira dans une première phase, en fonction des opportunités de marché directes. Cette phase initiale du projet permettra de produire environ 200 000 tonnes d’hydrogène vert par an, sachant que le coût total des investissements pour cette phase est estimé à environ 6,2 milliards de dollars.Le projet comprendra le développement de phases ultérieures, ce qui contribuera à augmenter la capacité concentrée des sources d’énergies renouvelables à environ 12 gigawatts, avec une augmentation de la production d’hydrogène vert dépassant 600 000 tonnes par an. La Tunisie s’engage, à travers la réalisation de ce projet, à mettre en œuvre sa stratégie nationale pour l’hydrogène vert et ses dérivés, en attirant les investissements locaux et étrangers tout en exploitant les capacités nationales en termes de compétences et d’infrastructures industrielles et énergétiques, ainsi que la position stratégique de la Tunisie.