La Russie a assoupli les exigences relatives aux ventes obligatoires de devises étrangères pour les exportateurs si plus de la moitié de la valeur de leurs contrats est payée en roubles, selon un décret du gouvernement.
Le président Vladimir Poutine a signé en octobre dernier le décret rendant obligatoire la réintroduction du contrôle des capitaux, affectant des dizaines d’entreprises des secteurs du carburant, de l’énergie, des métaux, de la chimie, du bois et des céréales, afin de soutenir le rouble.
La monnaie russe était sous la pression des sorties de capitaux et de l’offre limitée de devises. En avril, les mesures de contrôle des capitaux ont été prolongées d’un an.
Certains exportateurs russes étaient tenus de déposer au moins 80 % de leurs recettes en devises auprès des banques russes, puis de vendre au moins 90 % de ces recettes sur le marché intérieur dans un délai de deux semaines.
Selon les modifications apportées à un décret gouvernemental signé le 30 mai 2024, la commission gouvernementale sur les investissements étrangers peut abandonner les exigences de vente en devises pour les entreprises si plus de la moitié de la valeur de leurs contrats à l’étranger est réglée en roubles.
La banque centrale a longtemps exprimé des doutes sur l’efficacité des contrôles, étant publiquement en désaccord avec le gouvernement sur cette question.
Ces contrôles ont été introduits alors que le rouble dépassait la barre des 100 par rapport au dollar et que les autorités cherchaient à reprendre le contrôle du marché des changes. Le rouble s’échange désormais à près de 90 pour un dollar.
Le gouvernement a fait valoir que les contrôles réduisaient le risque de dépréciation du rouble. La banque centrale estime que les taux d’intérêt élevés de 16 % et les fortes recettes d’exportation ont eu un impact plus important sur le soutien du rouble.