Le cycle économique en Tunisie a été profondément influencé par le secteur industriel, ce qui a joué un rôle essentiel dans l’amélioration de la production, la création d’emplois, la promotion des exportations, le développement régional et les politiques industrielles, entre autres.
Dans cette situation, l’IACE a mis en place la 8ème édition du Forum économique tunisien qui s’est déroulé ce lundi 3 juin à la Maison de l’entreprise, avec pour thème « L’industrie tunisienne : modernisation et relance ».
Fatma Thabet Chiboub, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, a mis en évidence, dans son intervention, que la libération des investissements et la diminution de la licence ne sont pas forcément synonymes d’une exemption totale des conditions.
Selon la ministre, le manque de conditions assure principalement la protection des produits industriels tunisiens en premier lieu et la sécurité et la santé des consommateurs en second lieu. En effet, ils limitaient l’approvisionnement en produits de haute qualité et répondaient aux besoins des consommateurs tunisiens. En outre, plusieurs études ont démontré que l’importation de certains produits électriques, par exemple, entraînait de nombreux accidents nuisant aux familles tunisiennes. Il est donc important que la rédaction ne soit pas en contradiction avec la réglementation dans certains domaines afin d’atteindre cet équilibre.
Lors de son allocution, elle rappelle que l‘industrie manufacturière emploie environ 20% de la totalité de la population active occupée. Et parallèlement, les exportations de l’industrie manufacturière représentent 90% du total des exportations. (dont environ 80% sont destinées aux pays européens)
En outre, elle souligne l’importance du pacte du PPP pour encourager la compétitivité du secteur de l’industrie automobile d’ici 2027, qui a été conclu en juin 2022.
En ce qui concerne les objectifs visés, ils incluent des exportations de près de 13,5 milliards de dinars en 2027, contre 7,5 milliards de dinars en 2021, ainsi que des investissements représentant 22% du PIB du secteur en 2027, contre 12% en 2019.
Il en est de même pour les nouveaux investissements dans le domaine de l’automobile en Tunisie. Avec un investissement de 300 millions d’euros, une unité d’assemblage de véhicules électriques (et/ou véhicules autonomes et/ou véhicules connectés) facilite le transfert technologique, 2 nouveaux constructeurs automobiles de renom (par exemple : Continental, Bosch, Denso…) qui investissent chacun 100 millions d’euros. Et enfin, établissements de formation et/ou de recherche et développement
De la même manière, elle a insisté sur la stratégie du secteur du cuir et des chaussures, en mettant en évidence que la stratégie Horizon 2030 doit inclure l’établissement d’un système de gouvernance efficace, la promotion de l’image de l’industrie locale sur le marché intérieur, la diversification des exportations, la promotion des marques tunisiennes, en Tunisie et à l’étranger, l’amélioration de la formation initiale et continue, ainsi que la facilitation de l’accès au financement.