En Tunisie, le secteur industriel a longtemps imprégné le cycle économique et a contribué à l’amélioration de la production, la création d’emploi, la promotion des exportations, le développement régional et des politiques industrielles etc.
Dans ce contexte, l’IACE a organisé la 8ème édition du Tunisia Economic Forum qui a lieu ce lundi 3 juin à la maison de l’Entreprise sur le thème « L’industrie tunisienne : modernisation et relance ».
Historiquement, le développement industriel était axé sur la création de richesses, d’emplois et la contribution aux exportations et aux ressources fiscales. Cependant, les récentes crises, telles que la pandémie et la guerre en Ukraine, ont révélé la nécessité d’assurer la souveraineté et la sécurité économique.
Lors de cet événement, Nafaa Ennaifer, membre de l’IACE, a mis en avant l’importance de nouveaux paradigmes dans le développement de l’industrie tunisienne. Historiquement, le développement industriel était axé sur la création de richesses, d’emplois et la contribution aux exportations et aux ressources fiscales. Cependant, les récentes crises, telles que la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, ont révélé la nécessité d’assurer la souveraineté et la sécurité économique.
Il revient sur la souveraineté et la sécurité économique, en déclarant : « Les crises récentes ont montré l’importance de certaines activités industrielles cruciales pour la sécurité nationale, comme la production de masques, de médicaments de base comme le paracétamol, et de semi-conducteurs. »
En outre, il rappelle que de nombreux pays européens envisagent de relocaliser certaines activités industrielles. La Tunisie, de par sa proximité géographique et sa complémentarité économique avec l’Europe, est bien positionnée pour capter ces opportunités. Il souligne à cet effet : « La relocalisation régionale pourrait renforcer les investissements et la croissance en Tunisie, en particulier dans les secteurs où elle a déjà une forte implantation européenne, comme l’automobile, l’aéronautique, et la pharmaceutique. »
Par ailleurs, en ce qui concerne, les défis à relever, M Ennaifer part du constat que les lourdeurs administratives et les retards dans les procédures douanières et les autorisations de construction freinent les investissements. Il ajoute à cette occasion : « La Tunisie doit améliorer son image pour attirer davantage d’investissements. Cela passe par la résolution des problèmes structurels et l’adoption de nouvelles technologies. »
Toutefois, il met l’accent sur la technologie et l’innovation, en soulignant : « Le modèle économique basé uniquement sur la main-d’œuvre bon marché est dépassé. L’accent doit être mis sur les nouvelles technologies, l’automatisation et la robotisation. »
Ainsi, il préconise comme solution d’ encourager les synergies entre les grandes entreprises capables de mener des recherches et de se développer sur les marchés internationaux et les petites entreprises innovantes.
In fine, tout cela nous amène à dire que pour restaurer la souveraineté économique et moderniser l’industrie tunisienne, il est crucial de saisir les opportunités de relocalisation, de simplifier les procédures administratives et de miser sur la technologie et l’innovation.
Autrement dit, la Tunisie doit renforcer ses atouts, tout en résolvant ses problèmes structurels, pour attirer et retenir les investissements nécessaires à une croissance durable.