Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, vendredi 7 juin 2024n, que ses experts avaient conclu un accord préliminaire avec l’Égypte aux termes duquel Le Caire recevrait une tranche de prêt d’une valeur de 820 millions de dollars pour « accélérer les réformes structurelles ». L’institut de Bretton Woods a ajouté, dans un communiqué, que ses experts étaient parvenus à un accord sur la troisième révision de l’accord de prêt actuel du Mécanisme de financement élargi.
Cet accord fait suite à la conclusion de la mission du FMI au Caire, qui s’est déroulée du 12 au 26 mai, pour examiner les performances des réformes en Égypte dans le cadre du prêt « Mécanisme de financement élargi », qui a été porté à huit milliards de dollars en mars.
Selon le FMI, les efforts de l’Égypte pour restaurer la stabilité macroéconomique progressaient, malgré un environnement régional difficile qui connaît les répercussions de la guerre à Gaza et les perturbations des transports maritimes dans la mer Rouge, ce qui a nui aux revenus du canal de Suez.
Les réformes économiques les plus importantes en Égypte, explique le Fonds, comprennent le passage à un système de taux de change flexible, le resserrement de la politique monétaire et de la politique des finances publiques, le ralentissement des dépenses d’infrastructure pour réduire l’inflation et le maintien de la viabilité de la dette, tout en renforçant un environnement qui permet au secteur privé d’exercer son activité.
Le communiqué cite la cheffe de la mission du Fonds monétaire international en Égypte, Ivana Vladkova Hollar, selon laquelle : « Même si les tensions géopolitiques et leur impact sur l’Égypte représentent toujours un défi, les autorités ont maintenu leur cap. Ces efforts ont commencé à fournir de meilleures prévisions, une meilleure disponibilité des devises étrangères, l’inflation a commencé à ralentir et des signes de reprise de la confiance du secteur privé ».
Toujours selon Hollar, malgré les progrès réalisés par l’Égypte, des « risques négatifs » pour l’économie existent toujours, soulignant les répercussions persistantes de la guerre en cours entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza et les attaques qui en ont résulté qui ont affecté les lignes maritimes. Rouge. Les attaques des rebelles Houthis pro-iraniens ciblant les navires ont entraîné une forte baisse des revenus du Caire provenant des navires transitant par le canal de Suez.
Elle a souligné que l’Égypte doit maintenir des politiques financières prudentes et une politique monétaire stricte pour contrôler l’inflation. Selon le FMI, « la voie est libre pour accélérer les réformes structurelles. Cela sera crucial pour atteindre l’objectif consistant à accroître de manière durable la croissance tirée par le secteur privé ».