Lors d’une intervention dans la matinale de la Radio nationale, l’expert en climat et en ressources en eau, Houcine Rhili, a déclaré que la Tunisie a dépassé la situation de stress hydrique pour se situer au niveau de celle de la rareté de l’eau.
Selon l’expert, historiquement la Tunisie a toujours été un pays en manque d’eau. D’ailleurs, les personnes d’un certain âge accordent plus d’importance à la protection de cette denrée contrairement aux plus jeunes qui ont toujours vécu une sorte de prospérité.
En outre, il considère que le code de l’eau n’a jamais été adapté à la réalité hydrique de la Tunisie. Il n’est pas enseigné dans les écoles. Tous ces éléments ont fait qu’il n’y a pas de conscience citoyenne concernant la protection de l’eau.
D’après Houcine Rhili, cet été s’annonce plus difficile que celui de l’année dernière, avec des vagues de chaleur extrêmes à prévoir.
Il estime qu’il est impératif de diversifier les sources d’eau et de repenser les méthodes d’exploitation actuelles. La construction de barrages semble désormais moins pertinente, et le cadre réglementaire actuel concernant l’eau nécessite une révision. À l’échelle mondiale, de nombreux pays réexaminent leurs systèmes, mettant en avant la nécessité de trouver de nouveaux moyens de stockage de l’eau.
L’expert en climat a souligné l’importance du traitement des eaux usées pour répondre aux besoins de l’agriculture, permettant ainsi de récupérer annuellement environ 300 millions de mètres cubes d’eau.