Des députés de l’ARP ont exprimé, mercredi 12 juin, lors de l’examen du projet de loi portant adoption de l’accord de crédit dédié à la rénovation et le renforcement d’une partie du réseau ferroviaire destiné au transport de phosphate, leur mécontentement quant à la limitation des travaux de l’assemblée à l’adoption des projets de loi relatifs aux prêts, avec plus de 90% des projets de loi adoptés jusqu’à présent.
La convention de crédit a été conclue le 22 février 2024 entre la Tunisie et le Fonds saoudien pour le développement (SFD) pour le co-financement d’un projet de rénovation du réseau ferroviaire destiné au transport du phosphate pour contribuer au financement du projet de renouvellement et de développement du chemin de fer du phosphate.
Ils ont affirmé lors de cette séance, la nécessité de mettre fin à la promotion de l’idée de la diversification des sources de financement et de ne pas opter pour la solution de facilité en favorisant le recours à l’emprunt interne et externe.
Ils ont exprimé leur inquiétude quant à la responsabilité de la prise en charge de tous ces emprunts estimant que cette option est de nature à inciter le pays à accepter les diktats du Fonds Monétaire International (FMI).
Des députés ont noté qu’en l’absence d’autres alternatives, il est nécessaire d’intégrer ces emprunts dans le cadre d’une vision claire et d’une stratégie nationale efficace pour les exploiter à bon escient. Ils ont rappelé que le phosphate, qui est une richesse dilapidée, est susceptible de sortir la Tunisie de sa crise économique, notant que le prix de ce produit évolue dans le monde de 277% alors que sa valeur en Tunisie diminue de plus en plus.
Ils ont mis l’accent sur la nécessité d’opter pour de nouvelles méthodes de gestion et d’exploitation de cette richesse en développant d’autres moyens de transport tels que les pipelines, à l’instar de ce qui est fait au Maroc.
Les membres de l’ARP ont également, souligné l’importance de bien choisir les responsables chargés de gérer les projets financés par ces crédits afin d’en éviter le blocage.
D’autres députés ont exigé l’élaboration d’un véritable plan pour réduire les tentions et la détérioration du climat social dans le bassin minier de Gafsa, appelant à mettre fin à la migration des cadres et des compétences de la CPG vers les pays africains. Pour eux, la compagnie est menacée de faillite et en l’absence de plan clair destiné à redresser la situation.
Ils ont appelé à lui consacrer une séance de travail au parlement, laquelle devrait réunir tous ses cadres et tous les ministères concernés par ce dossier afin d’identifier des solutions efficaces à même de promouvoir la compagnie.
Avec TAP