Les députés de l’ARP ont entamé mercredi, lors d’une session plénière, la discussion d’un projet de loi relatif à l’approbation de l’accord de prêt conclu entre la Tunisie et le Fonds saoudien pour le développement pour financer le projet de rénovation et de développement du chemin de fer de transport du phosphate.
Le coût total du projet de rénovation et de développement du chemin de fer de transport du phosphate est estimé à 521 millions de dinars (équivalent à 166 millions de dollars) et le prêt saoudien contribuera à fournir 172,7 millions de dinars (55 millions de dollars) de ce coût. Le taux d’intérêt sur ce prêt a été fixé à 2% et il sera remboursé sur une période de 20 ans avec un différé de remboursement de 5 ans.
Le projet de rénovation et de développement comprendra une partie du réseau de transport du phosphate situé dans le sud de la Tunisie, réparti entre les gouvernorats de Sfax (ligne 17), Kébili (lignes 14 et 21) et Gabès (lignes 5 et 21).
Le projet vise à rénover et renforcer une partie des lignes ferroviaires qui assurent le transport du phosphate afin d’améliorer leur capacité à supporter des trains transportant des quantités plus importantes de phosphate et de ses dérivés, réduisant ainsi le temps de rotation des équipements et permettant leur utilisation de manière plus rentable, tout en réduisant les coûts de transport.
Il vise également à augmenter la capacité de l’entreprise à transporter les quantités de phosphate produites et transformées, ce qui contribuera à une reprise financière pour toutes les entreprises liées au secteur d’une part, et à l’économie nationale d’autre part, en plus de réduire les coûts de maintenance des voies utilisées dans plusieurs parties depuis 40 ans sans rénovation.
Le projet permettra également d’utiliser de nouvelles locomotives sur le réseau de transport du phosphate et d’améliorer leur efficacité en augmentant leur capacité de traction estimée à 3200 tonnes de charge utile, en augmentant le taux d’installation de trains contribuant au développement régional et à la création d’emplois directs et indirects, ainsi qu’en améliorant la balance commerciale en assurant le transport de quantités plus importantes de phosphate et de produits chimiques.
Le secteur du phosphate occupe une place importante dans l’économie tunisienne, sa contribution au PIB étant estimée à 10% des exportations du pays avant 2010, contre une contribution actuelle de 6%. Ce recul est attribué à certaines problématiques structurelles rencontrées par les sociétés de production (Compagnie des phosphates de Gafsa) et de transformation du phosphate (Complexe chimique tunisien et Société tuniso-indienne des engrais) ainsi que la Société nationale des chemins de fer tunisiens.