La production pétrolière a démarré sur la première plateforme offshore au Sénégal, a annoncé, mardi 11 juin, l’opérateur australien Woodside Energy, rejoignant le club des pays producteurs de pétrole brut.
« C’est un jour historique pour le Sénégal et Woodside », a déclaré la PDG de la société, Meg O’Neill, considérant l’extraction du pétrole du champ de Sangomar comme une « étape importante ».
La plateforme flottante est située à environ 100 kilomètres au large et a une capacité de stockage de 1,3 million de barils, selon Woodside. Le projet vise à produire 100 000 barils de pétrole par jour.
La part de Woodside dans le projet en eaux profondes est de 82%, tandis que la société sénégalaise Petrosen détient le pourcentage restant.
Le Sénégal dispose également d’un projet de gaz naturel liquéfié à sa frontière avec la Mauritanie, dont la production pourrait démarrer au troisième trimestre de cette année. Le géant britannique de l’énergie BP contribue au projet.
Même si la production de combustibles fossiles du Sénégal ne devrait pas être aussi importante que celle de grands producteurs comme le Nigeria, on espère que le secteur pétrolier et gazier générera des milliards de dollars de revenus et contribuera à accélérer la transformation de l’économie de ce pays.
Selon les projets du gouvernement de l’ancien président Macky Sall, la production de gaz sera affectée en priorité au marché local et au renforcement des réseaux énergétiques.
Le Sénégal possède également des réserves minérales, notamment de titane, avec des revenus atteignant plus de 157 millions de dollars en 2022, et d’or, avec des exportations dépassant 960 millions de dollars par an, tandis que les exportations de zircon ont enregistré environ 112 millions de dollars.
Le secteur minier est la deuxième source de devises et constitue environ 20% des exportations totales du pays, avec une marge de mouvement de quelques points à la hausse et à la baisse, selon des chiffres non officiels.