Le Rassemblement national, dirigé par Marine Le Pen, a annoncé, jeudi 13 juin 2024, son intention d’annuler les accords entre la France et l’Algérie en matière d’immigration.
« Nous proposons d’annuler les accords de 1968 qui nous lient à l’Algérie », a déclaré le chef du parti, Sébastien Chenot, dans une interview à BFM TV. Il a ajouté : « Ces accords n’ont plus de raison d’exister aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, nous les remettrons en discussion et nous les redéfinirons pour qu’ils ne portent pas atteinte au droit à l’immigration. Nous les mettrons sur le devant de la scène dès notre arrivée au pouvoir. »
L’ancien Premier ministre français, Edouard Philippe, candidat potentiel à la prochaine élection présidentielle de 2027, a déclaré à son tour qu’il « entendait annuler l’accord migratoire de 1968 avec l’Algérie, puisque cet accord n’est plus valable aujourd’hui ».
Ces déclarations interviennent après que les partis d’extrême droite ont nettement progressé lors des élections au Parlement européen.
En décembre 2023, l’Assemblée nationale française a rejeté un texte présenté par le parti conservateur de droite Les Républicains (LR) demandant aux autorités françaises d’annuler les accords de 1968. La proposition a été rejetée par une majorité de 151 voix, contre 114 voix la soutenaient.
Lors de sa campagne électorale de 2022, Eric Zemmour (Reconquête) a confirmé que, s’il accédait au pouvoir, il souhaite engager des discussions avec les dirigeants algériens, excluant par la même occasion toute excuse à l’Algérie pour son passé colonial.