Le rapport phare « Tendances mondiales 2024 » publié jeudi 13 juin 2024 par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) montre que le nombre de personnes déplacées de force dans le monde a atteint 120 millions.
L’augmentation du nombre total de déplacements forcés en 2024 signifie que ce chiffre a augmenté pour la 12ème année consécutive. Reflétant l’apparition de conflits nouveaux et en évolution et l’incapacité à résoudre les crises de longue date. S’il était classé, ce nombre équivaudrait au nombre d’habitants du 12ème pays le plus peuplé du monde, et à peu près à la taille de la population du Japon, selon le rapport.
Le conflit est le principal moteur
Le rapport note que l’un des principaux facteurs à l’origine de ces chiffres est le conflit dévastateur au Soudan. Fin 2023, 10,8 millions de personnes au Soudan avaient été déplacées de leurs foyers. En République démocratique du Congo et au Myanmar (anciennement Birmanie), des millions de personnes ont été déplacées l’année dernière en raison d’intenses combats. L’UNRWA estime qu’à la fin de l’année dernière, pas moins de 1,7 million de personnes (soit 75 % de la population) dans la bande de Gaza avaient été déplacées par des violences catastrophiques, dont la majorité étaient des réfugiés palestiniens. La Syrie reste la plus grande crise de déplacement au monde, avec 13,8 millions de personnes déplacées de force à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
La plus forte augmentation des déplacements concerne les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, celles qui ont fui le conflit mais restent dans leur pays. Ce nombre s’est élevé à 68,3 millions, soit une augmentation de près de 50 % en cinq ans, selon l’Observatoire des déplacements internes.
Les admissions de réfugiés restent inégales
Si l’on inclut le HCR et l’UNRWA, le nombre de réfugiés et d’autres personnes ayant besoin d’une protection internationale s’élève à 43,4 millions. La grande majorité des réfugiés sont hébergés dans leurs propres pays voisins, et 75 % des réfugiés vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, qui représentent moins de 20 % du revenu total mondial.
Enfin, le rapport fournit une nouvelle analyse de la crise climatique et de la manière dont elle affecte de plus en plus les personnes déplacées de force.