Lors du 21ème Forum de l’investissement en Tunisie (TIF), des débats ont mis en lumière plusieurs points essentiels pour l’écosystème des startups tunisien lors d’un panel intitulé “Start-ups et diaspora : vers un cadre d’incitation à l’investissement ?”, notamment l’accès à l’information, la réglementation et le financement.
Le panel était composé de Oussama Messaoud, président de Tunisian Start Up, Alaya Bettaieb, ancien directeur général de Smart Capital, Samar Louati, PDG de Bridging Angels et vice-présidente de l’AFBAN, Omar Bouzouada, directeur général de l’Agence pour la promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), Zeineb Messaoud, directrice de The Dot, IhebTriki, co-fondateur et PDG de KumulusWater, Ameni Mansouri, CEO Dabchy.
Accès à l’information
Selon les intervenants, l’accès à l’information est capital pour les startups. Bien qu’il existe de nombreux programmes d’accompagnement, fonds d’investissement et subventions, il est crucial que ces opportunités soient mieux communiquées. Un effort concerté est nécessaire pour diffuser efficacement l’information, permettant ainsi aux startups de bénéficier pleinement des ressources disponibles. Une feuille de route claire, où chaque entrepreneur pourrait voir comment tirer parti des différentes opportunités, serait extrêmement bénéfique. En outre, il est important de renforcer la diffusion des informations et des opportunités au sein de l’écosystème entrepreneurial.
Réglementation et financement
Les panélistes ont également débattu de la réglementation, en particulier de la loi de change. Cette loi rend très difficile pour les investisseurs européens d’investir en Tunisie. Il est essentiel d’accélérer les réformes de cette loi pour attirer davantage d’investissements étrangers.
En termes de financement, les Etats-Unis où le ministère de la Défense passe des commandes aux startups, ont été cités comme modèle. En Tunisie, des commandes d’État, notamment du ministère de la Défense, pourraient jouer un rôle similaire.
Des initiatives passées, comme le Programme national des images, ou des fonds ont été créés avec des entités publiques pour donner des marchés de gré à gré aux startups, montrent que ce n’est pas un sujet tabou et peuvent être répliquées pour soutenir les startups actuelles.
Propositions
Les intervenants ont souligné l’importance de mettre à jour la réglementation et de favoriser les commandes publiques pour soutenir les startups. Ils plaident pour que les startups puissent accéder aux marchés publics, ce qui leur permettrait de créer des références solides et de se développer en Tunisie et à l’international. Ces mesures aideraient les startups tunisiennes à surmonter les défis actuels et à voler de leurs propres ailes.
En résumé, pour renforcer l’écosystème des startups en Tunisie, il est impératif d’améliorer l’accès à l’information, de réformer la loi de change et de promouvoir les commandes publiques. Ces actions permettront aux startups de se développer durablement et de contribuer significativement à l’économie du pays.
Karim Chaabane