Une nouvelle étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Lund en Suède, et publiée dans le prestigieux journal médical The Lancet, a établi un lien significatif entre les tatouages et une augmentation du risque de cancer des ganglions lymphatiques, un type de cancer qui affecte le système lymphatique.
L’étude visait à combler une lacune importante dans notre connaissance des effets à long terme des tatouages.
Le créateur de contenu tunisien Yassine Khadraoui, spécialisé dans la vulgarisation des nouvelles études et découvertes scientifiques, a pris soin de résumer et de présenter l’essentiel de cette étude sur son profil officiel du réseau social Facebook.
Dans une série d’expériences et de recherches, l’équipe a identifié des personnes diagnostiquées avec un cancer des ganglions lymphatiques et les a comparées à un groupe témoin du même âge et du même sexe, mais non atteintes de la maladie. L’échantillon de l’étude comprenait un total de 11 905 participants âgés de 20 à 60 ans, parmi lesquels 2 938 avaient été diagnostiqués avec ce type de cancer. Parmi les patients atteints, 1 398 ont rempli un questionnaire détaillé sur leur mode de vie, y compris la présence de tatouages.
Les résultats sont quelque peu alarmants, montrant que 21 % des personnes atteintes de cancer des ganglions lymphatiques avaient des tatouages. Après ajustement pour d’autres facteurs pertinents tels que le tabagisme et l’âge, l’équipe a conclu que les personnes tatouées présentaient un risque accru de 21 % de développer ce type de cancer.
Initialement, l’équipe avait supposé que la taille des tatouages influencerait le risque, pensant que les tatouages plus grands représenteraient un risque plus élevé. Cependant, l’étude a montré que la taille ou l’étendue de la peau tatouée n’avait pas d’impact sur le risque de cancer. Même de petits tatouages peuvent provoquer une inflammation de bas grade, créant un environnement favorable au développement de ce cancer.
Pour clarifier davantage, lorsqu’un tatouage est injecté dans la peau, le corps le perçoit comme une substance étrangère, déclenchant une réponse immunitaire. Certaines particules d’encre sont alors transportées vers les ganglions lymphatiques où elles s’accumulent et restent piégées indéfiniment. Cette réponse immunitaire et l’accumulation d’encre dans les ganglions lymphatiques créent un environnement propice à l’évolution du cancer.
En résumé, le processus de tatouage implique généralement l’introduction de particules nanométriques de colorants dans le derme de la peau. Ces particules restent piégées dans la couche supérieure de la peau et provoquent une réponse de guérison initiale. Cependant, les cellules immunitaires cutanées, telles que les macrophages, tentent de phagocyter ces particules d’encre mais échouent à les dégrader complètement, les maintenant piégées dans les ganglions lymphatiques. Ce processus peut potentiellement contribuer au développement du cancer des ganglions lymphatiques, comme l’ont observé les chercheurs dans leur étude.
Cette recherche soulève des questions importantes sur les risques associés aux tatouages et souligne la nécessité de poursuivre les investigations pour mieux comprendre les implications à long terme de cette pratique populaire.