Les mesures fiscales de protection sociale ont un « rôle majeur à jouer » pour compenser les risques posés par l’intelligence artificielle et notamment l’augmentation des inégalités. C’est ce qu’a déclaré, lundi 17 juin 2024, le Fonds monétaire international (FMI) dans une note.
Sans réglementation, l’IA, popularisée par ChatGPT et d’autres outils similaires, pourrait entraîner des pertes d’emplois dans les métiers qui nécessitent une formation et des qualifications, estime le FMI.
Pour résoudre ce problème, les gouvernements devraient envisager de mettre en place de nouveaux moyens de financer un filet de sécurité sociale pour ceux qui perdent leur emploi, recommandent les auteurs du rapport.
« La politique fiscale a un rôle majeur à jouer pour soutenir une répartition plus équitable des avantages et des opportunités associées à l’intelligence artificielle », souligne la note. « Cependant, cela nécessite des changements significatifs dans les systèmes fiscaux et la protection sociale à travers la planète », ajoute-t-il.
Le Fonds s’oppose toutefois à l’imposition d’une taxe spéciale sur l’informatique, proposée par les chercheurs, car cela pourrait affecter la croissance et la productivité
Le FMI réclame principalement une augmentation des allocations de chômage et des investissements dans la formation pour préparer les travailleurs « aux emplois de l’ère de l’intelligence artificielle ».
Le Fonds s’oppose toutefois à l’imposition d’une taxe spéciale sur l’informatique, proposée par les chercheurs. En affirmant que cela pourrait affecter la croissance et la productivité. Il suggère plutôt de s’attaquer de manière agressive aux failles des systèmes fiscaux qui encouragent les pertes d’emplois.
Le FMI soutient également l’augmentation des impôts sur les plus-values pour « compenser les inégalités croissantes en matière de richesse ».