Ces derniers temps, le Japon fait face un nouveau problème de santé publique, suite à l’apparition d’une « bactérie mangeuse de chair« . L’alerte a été donnée par le professeur de maladies infectieuses à l’Université médicale des femmes de Tokyo, Ken Kikuchi.
Selon cet infectiologue, cité par le site web fortune.com, il s’agit d’une maladie causée par une rare « bactérie mangeuse de chair » et qui peut tuer en 48 heures. En effet, le 2 juin 2024, « le ministère japonais de la Santé avait comptabilisé 977 cas de syndrome de choc toxique streptococcique avec un taux de mortalité qui peut atteindre 30 % ». Pendant les trois premiers mois de l’année (janvier, février et mars), quelque 77 personnes sont décédées de cette infection.
Les CDC (Centres de santé américains for Disease Control and Prevention des Etats-Unis) pour leur part ont relevé que « même avec un traitement, le syndrome de choc toxique streptococcique peut être mortel. Sur 10 personnes atteintes de STSS, jusqu’à trois personnes mourront de l’infection ».
Selon l’Institut Pasteur, le streptococcique du groupe A (SGA) se transmet exclusivement d’Homme à Homme. « Il est responsable d’infections fréquentes bénignes et non invasives, telles que l’angine et l’impétigo, et également d’infections invasives graves : bactériémies, infections cutanées nécrosantes, infections puerpérales, pleuropneumopathies, méningites, qui peuvent être associées à un syndrome de choc toxique streptococcique », explique-t-il.
Le Pr Ken Kikuchi alerte : « La plupart des décès surviennent dans les 48 heures. Dès qu’un patient remarque un gonflement du pied le matin, celui-ci peut s’étendre jusqu’au genou à midi et il peut mourir dans les 48 heures », rapporte CNN qui indique que le streptocoque A peut provoquer une fasciite nécrosante (une maladie infectieuse grave et rapidement progressive qui attaque le tissu cutané, le tissu adipeux sous-cutané et éventuellement le tissu musculaire)… pouvant entraîner la perte de membres.
Pour l’heure, il n’existe pas de traitement spécifique, c’est pour cette raison que de Pr Kikuchi, afin de limiter la propagation de la maladie, estime important « de respecter une hygiène des mains scrupuleuse et de soigner rapidement une plaie ouverte pour éviter la prolifération des bactéries ».
Maintenant, reste à savoir si la bactérie circule dans d’autres contrées du monde. A ce stade des connaissances, aucun autre pays du monde ne l’a signalée.
Mais prudence.