Les investissements directs étrangers (IDE) en Israël ont diminué à 1,1 milliard de dollars au premier trimestre 2024. Soit une baisse de 55,8 % par rapport au dernier trimestre 2023. C’est ce que précisent les données du Bureau central israélien des statistiques.
Le journal économique israélien Calcalist souligne que les chiffres des IDE en Israël sont inquiétants, car ils ont diminué par rapport à une moyenne trimestrielle de 4,8 milliards de dollars au cours des quatre dernières années.
Le journal attribue ce déclin à l’agression dévastatrice d’Israël contre la bande de Gaza. Il appelle donc à prendre en compte les conséquences économiques et stratégiques lors de la prise de décision sur la poursuite de la guerre.
Le journal ajoute que la baisse des investissements étrangers d’environ 56 % ne reflète pas seulement la crainte de la poursuite de la guerre. Mais elle indique aussi – essentiellement – que les dirigeants du pays ne s’intéressent pas à l’économie.
La baisse des investissements directs est liée à la baisse des investissements dans le monde. Cependant, il révèle que le taux de baisse des investissements en Israël est plus élevé que dans le reste du monde. Ce sont des achats de biens immobiliers par des étrangers, des investissements à long terme et sont essentiellement des actifs réels, contrairement aux investissements financiers ordinaires.
Des décisions influentes
Les IDE jouent un rôle vital dans la croissance économique et le développement, car ils fournissent des capitaux, de nouvelles technologies et une expertise en matière de gestion. De plus, dans le cas d’Israël, ce chiffre prend une signification différente, puisqu’environ 80 % des capitaux entrent dans la technologie. Le secteur (principal moteur de l’économie) vient de l’étranger.
Par ailleurs, le journal économique cite le directeur du département de recherche de la Banque d’Israël, Adi Brander. Ce dernier a déclaré : « Les décisions qui nous attendent dans le domaine du budget de la défense n’affecteront pas seulement le budget 2025. Mais elles pourraient également affecter notre croissance et notre niveau de développement pour les années à venir. »
Les investissements israéliens à l’étranger ont bondi d’environ 30 % au premier trimestre de cette année pour atteindre 2,9 milliards de dollars; contre 2,2 milliards de dollars au trimestre correspondant de l’année dernière. Ce qui signifie que les Israéliens fuient avec leurs investissements à l’étranger.
Des données supplémentaires fournies par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) montrent que la situation structurelle d’Israël en matière d’investissements étrangers n’est pas encourageante lorsque l’État leur impose de nombreuses restrictions réglementaires.