La présidence de la Commission reste entre les mains d’Ursula von der Leyen ; le Conseil européen (qui rassemble les chefs d’État et de gouvernement) sera dirigé par l’ancien Premier ministre portugais, Antonio Costa ; la diplomatie de l’Union européenne a été confiée à la Première ministre d’Estonie, Kaja Kallas.
Voilà le fait saillant du sommet des 27 chefs d’État et de gouvernements de l’Union européenne qui se réunissent à Bruxelles les 27 et 28 juin, et ce à l’issue des élections législatives du 9 juin.
RFI indique que «… les trois familles politiques de la majorité sortante au Parlement européen ont décidé de reconduire leur coalition pour les cinq ans à venir et les nominations sont quasiment déjà actées ».
Cependant, ces nominations font grincer les dents dans certains pays. C’est le cas de l’Italienne Giorgia Meloni qui a vu son parti se renforcer au Parlement. Mais si l’on en croit nos confrères de la radio française, «… une négociation pourrait déboucher sur un lot de consolation, comme la promesse d’un portefeuille élargi pour le commissaire italien ».
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Ceci dit, il est certain que Mme Meloni « n’a pas les moyens de s’opposer à une décision prise à une écrasante majorité de 24 pays sur 27, mais les Européens tiennent souvent à arrondir les angles lors de ces décisions qui engagent leur avenir commun ».
Et comme attendu également, Viktor Orban, le Premier ministre hongrois dénonce lui aussi, en marge du sommet, « un accord honteux » sur les postes clés de l’UE, alors que les jeux semblent faits après un compromis dont l’extrême droite a été exclue. « Les électeurs européens ont été trompés. La droite a formé une coalition de mensonges avec la gauche et les libéraux. Nous ne soutenons pas cet accord honteux », écrit-il sur X.
Les autres sujets importants qui seront débattus lors du sommet concernent «… l’agenda stratégique que les Vingt-Sept vont adopter pour s’engager sur les priorités des années à venir ». Ils se nomment “prospérité, démocratie et sécurité“. «… Dans la sécurité figure évidemment au premier rang la volonté de se tenir aux côtés de l’Ukraine pour les années à venir ».
Présent justement à Bruxelles, le président ukrainien Volodymyr Zelensky devrait repartir dans son pays avec un pacte de sécurité signé en bonne et due forme, et par lequel « l’UE grave dans le marbre tous ses engagements en termes de sécurité et de défense. Soutien financier, fourniture d’armements et de matériel militaire, déminage, formation de soldats, cyberdéfense et reconstruction figurent dans ce document. Des points déjà connus, mais rassemblés en un seul pacte d’un poids symbolique considérable, car il acte que l’UE est devenue un acteur géopolitique assumé ».
Cité par la radio française, Zelensky a déclaré, évidemment soulagé et content : « On attendait ça depuis un long moment. Tout le monde : les civils, nos héros sur le front, vous savez combien on veut être dans l’Union européenne. Aujourd’hui, c’est une étape historique forte et merci beaucoup pour ce soutien et pour avoir ouvert ce processus d’adhésion. C’est très important pour nous tous et pour l’Ukraine, croyez-moi ».