La Banque centrale du Yémen à Aden a déclaré, mercredi 26 juin 2024, qu’elle avait suspendu complètement et définitivement les travaux sur les réseaux locaux de transfert d’argent appartenant aux banques ou aux sociétés et établissements de change opérant au Yémen.
Un document officiel signé par Ahmed Ghaleb, le gouverneur de la Banque centrale, et vu par Reuters, indique que « les banques et les sociétés de change concernées doivent liquider les transactions en cours dans leurs réseaux de transfert de fonds dans un délai de 15 jours à compter de la date spécifiée à l’article deux de cette décision ».
Concernant les transferts financiers impayés qui n’ont pas été remis à leurs propriétaires, la décision souligne « la nécessité de soumettre un rapport à ce sujet à la Banque centrale du Yémen, centre principal – Aden, en joignant des données et des informations détaillées concernant ces transferts dans un délai n’excédant pas 20 jours à compter de la date indiquée ».
La décision oblige toutes les sociétés de change, établissements et agents de transfert de fonds à effectuer tous les nouveaux transferts d’argent locaux effectués en espèces exclusivement via le réseau unifié de transfert d’argent supervisé par la Banque d’Aden.
La Banque centrale a averti qu’elle devrait prendre toutes les mesures juridiques nécessaires, y compris le retrait de la licence, l’arrêt des activités et l’application d’amendes financières appropriées aux banques, aux sociétés bancaires, aux établissements de change et aux agents de transfert de fonds qui violeraient cette décision ou les instructions mises en œuvre ou émises en vertu de celle-ci.
Un haut responsable de la Banque centrale d’Aden a confirmé que l’objectif de la décision est de « réguler les transferts et de restituer une partie des liquidités aux banques ».
Le responsable a expliqué que cette décision contribuera également à « réduire la spéculation sur la monnaie locale qui a lieu à travers les réseaux et à protéger les droits des clients ».
L’action prise par la Banque centrale intervient à un moment où la valeur du rial yéménite poursuit sa forte baisse, atteignant le niveau le plus bas jamais enregistré par rapport au dollar et aux devises étrangères dans la ville d’Aden, où le prix du dollar a dépassé la barrière de 1 820 rials.