La diversification du tourisme à l’échelle de toute la région Asie-Pacifique et la promotion d’une éducation meilleure et encore plus développée sont capitales pour bâtir un secteur plus résilient et plus durable.
D’après les données d’ONU Tourisme, le secteur connaît un redressement rapide en Asie-Pacifique où les arrivées ont retrouvé 82 % de leurs niveaux d’avant la pandémie au premier trimestre 2024, sous l’effet de la réouverture de nombreuses destinations tout au long de l’année 2023.
Maintenant que le rétablissement complet du tourisme est en vue, la dernière réunion conjointe en date de la Commission d’ONU Tourisme pour l’Asie-Pacifique (CAP) et de la Commission d’ONU Tourisme pour l’Asie du Sud (CSA) a porté sur les défis à relever et les possibilités à saisir pour opérer une transformation positive, inscrite dans la durée.
Piloter la transformation, améliorer la résilience
Ce sont 130 délégués de 25 pays et territoires qui ont participé à la trente-sixième réunion CAP-CSA. Tous les Membres ont été informés dans le détail du travail et des réalisations d’ONU Tourisme depuis la dernière réunion, ainsi que des grandes priorités pour les années à venir.
Le secrétaire général d’ONU Tourisme, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Ainsi qu’il ressort de nos données, le relèvement du tourisme en Asie-Pacifique est presque complet. De la même façon que nous avons affronté la crise ensemble, nous devons maintenant travailler ensemble pour faire avancer nos priorités pour l’avenir. Cela veut dire appuyer l’éducation, stimuler les investissements dans notre secteur et renforcer encore plus les liens public-privé pour améliorer la résilience et favoriser la durabilité et une croissance inclusive. »
L’éducation, priorité numéro 1 pour le secteur du tourisme
Témoignage du soutien au plus haut niveau apporté au tourisme et à la mission d’ONU Tourisme pour faire avancer le secteur, la Commission, accueillie aux Philippines, a été ouverte par le Président Ferdinand Marcos Jr. Dans son allocution, le Président philippin a salué l’accent mis par ONU Tourisme sur l’éducation et la formation et s’est déclaré déterminé à soutenir plus largement les démarches en faveur de la durabilité : « L’éducation est toujours importante, quel que soit le secteur d’activité, et c’est vrai aussi pour le tourisme » a déclaré le Président Marcos, ajoutant que : « Nous devons relever le niveau et les pratiques dans ce secteur crucial en investissant dans l’éducation, la formation et le perfectionnement des compétences de toutes les personnes qui travaillent dans le tourisme. »
Le Président Ferdinand Marcos a insisté sur l’importance attachée par son Gouvernement à l’éducation et fait part de la volonté d’ouvrir aux Philippines une nouvelle Académie en collaboration avec ONU Tourisme. Celle-ci viendrait s’ajouter au réseau en pleine expansion des académies d’ONU Tourisme, avec des établissements d’enseignement répondant à des besoins spécifiques des régions ou apportant les compétences essentielles voulues pour l’avenir.
Une transformation verte améliorant la résilience
Dans le cadre de la réunion conjointe des commissions, une discussion thématique a été programmée pour les États membres de la région. Consacrée au développement des produits, elle a souligné la nécessité d’entreprendre une transformation verte pour accroître la compétitivité du secteur tout en améliorant sa résilience en promouvant les solutions vertes et innovantes.
Mettre à profit le potentiel du tourisme de gastronomie
À Cebu, le tourisme de gastronomie a été mis en avant comme étant l’un des meilleurs moyens de diversifier le produit touristique pour apporter de la valeur ajoutée et accélérer le redressement dans la région. ONU Tourisme y a tenu son premier Forum régional sur le tourisme de gastronomie pour l’Asie-Pacifique, qui a réuni des dirigeants publics et privés, des entrepreneurs de premier plan et de prestigieux chefs de la région et d’ailleurs. Les discussions ont débouché sur l’Appel à l’action de Cebu pour le tourisme de gastronomie, lequel invite instamment les dirigeants publics et privés à assurer la prise en compte du tourisme de gastronomie dans les politiques, favoriser la coopération intersectorielle, en l’occurrence avec l’agriculture et les industries créatives, soutenir les petites entreprises et promouvoir les pratiques durables.
Le Secrétaire général d’ONU Tourisme, Zurab Pololikashvili, a invité les acteurs du tourisme à tirer parti de la réputation de la région qui est de plus en plus connue à la fois en tant que destination et en tant que leader dans le domaine du tourisme de gastronomie, en lançant « l’idée de bâtir quelque chose qui perdure, comme un centre d’enseignement ou un centre de gastronomie, ici à Cebu ».
En se projetant vers la suite, en Indonésie
Enfin, les Membres ont accepté l’offre présentée par l’Indonésie d’accueillir la trente-septième réunion conjointe des deux commissions asiatiques d’ONU Tourisme en 2025. Les dates exactes seront confirmées en temps opportun.
Avec ONU Tourisme