Six milliards d’euros. C’est notre chiffre du jour. Et c’est le coût financier « estimatif » de la liaison ferroviaire sous-marine qui reliera le Maroc à l’Espagne à travers la mer Méditerranée.
Ce montant a été révélé par le magazine new-yorkais Newsweek, et ce, après le tabloïd britannique The Sun qui avait consacré une édition spéciale à cette ambitieuse infrastructure, rapporte le site h24info.ma.
À noter au passage que la partie sous-marine du tunnel reliera la zone de Punta Paloma, à l’ouest de Tarifa, à Malabata, à l’est de Tanger.
En effet, selon Newsweek, le coût financier du tunnel ferroviaire entre le Maroc et l’Espagne, qui traversera ainsi la mer Méditerranée au niveau du détroit de Gibraltar, devrait s’élever à 6 milliards d’euros. Cette infrastructure, qui s’étend sur 40 km, devrait assurer l’acheminement de 12,8 millions de passagers annuellement, ainsi que 13 millions de tonnes de marchandises, selon la revue américaine.
D’ailleurs, la même source ajoute : « On s’attend à ce que ce soit le projet le plus ambitieux à l’échelle mondiale, qui a ressurgi suite à la candidature conjointe pour la Coupe du monde de 2030 ».
Mais sera-t-il construit d’ici la fin de la présente décennie, c’est-à-dire à temps pour la Coupe du monde de 2030 qui sera accueillie par le Maroc, le Portugal et l’Espagne? C’est difficile, vu que les travaux n’ont pas encore commencé, et que ce genre d’ouvrage nécessite beaucoup de temps, donc 6 ans c’est trop peu.
Mais là où Newsweek voit du positif, les lecteurs, eux, prédisent le contraire, estimant que « cette nouvelle liaison ferroviaire fera le bonheur des candidats à l’immigration irrégulière et qu’elle facilitera surtout l’invasion musulmane en Europe ».
On peut penser que ces commentaires ne peuvent venir que de l’extrême droite, vu sa haine envers l’immigration.
Pour revenir au projet proprement dit, la Société nationale marocaine d’études du Détroit de Gibraltar (SNED) a récemment a affirmé avoir engagé des travaux pour explorer le financement et les éléments stratégiques dudit projet, rapporte h24info.ma.
Et ce n’est pas gagné non plus du côté de l’Espagne, où « la forme finale de cette œuvre pharaonique, qui devrait unir les deux continents, varie au fil des jours ». En tout cas, si l’on en croit des indiscrétions révélées par le site d’information espagnol Vozpopuli, « le gouvernement espagnol s’active dans la finalité de mettre au point, dans les plus brefs délais, la forme que devrait prendre ce vaste projet et surtout son coût exorbitant ».
Par les temps qui courent, au niveau politique, économique et financier, tout porte à croire que ce projet se réalisera sans doute un jour, mais pas à l’échéance 2030.