Le président mauritanien sortant, Mohamed Ould Ghazouani, est sorti vainqueur de l’élection présidentielle du samedi 29 juin 2024. C’est ce qu’a annoncé, lundi 1er juillet, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Mauritanie.
Mohamed Ould Ghazouani a été réélu avec plus de 56,12 % des voix, battant six candidats de l’opposition, selon le site Internet de la commission électorale. Le militant des droits de l’Homme, Biram Dah Abeid, s’est classé deuxième avec 22,10 % des suffrages exprimés. Tandis que Hamadi Sidi el-Mokhtar, du parti islamiste Tewassoul, est arrivé en troisième position de ce scrutin en Mauritanie, avec 12,76 %.
Près de deux millions de personnes étaient appelées aux urnes pour le samedi 29 juin 2024, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le taux de participation y a été de 55,39 %.
Cependant, plus tôt dimanche, M. Abeid a rejeté les résultats provisoires, évoquant des irrégularités et allant jusqu’à les qualifier de « coup d’État électoral ».
Il a ainsi déclaré, lors d’une conférence de presse : « Nous n’accepterons pas ces résultats de la soi-disant commission électorale indépendante. Nous utiliserons notre propre commission électorale pour proclamer les résultats ».
Par ailleurs, notons que M. Ghazouani, ancien chef de l’armée, prenait ses fonctions en 2019. Et ce, à la suite de la première transition démocratique dans un pays avec une longue histoire de coups d’État et de régimes soutenus par l’armée, remontant à 1978.
Avant les élections du 29 juin, El Mokhtar avait lui aussi prévenu que son parti rejetterait les résultats si une quelconque fraude était suspectée. Lors des élections de 2019, certains candidats de l’opposition avaient émis des doutes sur la crédibilité du scrutin. Ce qui avait déclenché quelques protestations mineures.
Enfin, et en termes de promesses électorales, Mohamed Ould Ghazouani s’est engagé à accélérer les investissements dans les secteurs de l’énergie et des mines. Il prévoit également de créer une agence nationale chargée de coordonner la formation, l’emploi, l’éducation et le financement des petites et moyennes entreprises, afin de stimuler l’emploi des jeunes. Il a également promis de s’attaquer aux menaces qui s’intensifient dans plusieurs de ses voisins du Sahel, notamment au Mali.