Dans un communiqué rendu public lundi 1er juillet 2024, la Fédération générale de l’enseignement supérieur appelle l’autorité de tutelle, à savoir le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à revenir sur sa décision de supprimer certaines filières de formation dans des établissements d’enseignement supérieur.
D’abord, le syndicat dénonce l’unilatéralité de ces décisions qui figurent sur le Guide d’orientation universitaire 2024-2025. Alors qu’elles devraient être le fruit de consultations et ce concertations avec les structures académiques dont l’implication est indispensable au projet.
De ce fait, la Fédération invite « le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à prendre en compte les propositions des universités, établissements et départements concernés ». Tout en assurant du reste avoir reçu des protestations de la part entre autres des structures syndicales des universités de Kairouan, Gafsa, Gabès et le réseau des Instituts supérieurs d’études technologiques sur fond de suppression d’un grand nombre de filières de formation, dont notamment les langues, les arts et les sciences fondamentales.
Ensuite, ladite fédération souligne son rejet de « toute modification masquée » de la carte universitaire. En ce sens que celle-ci devrait être examinée au sein du comité tripartite chargé de suivre la réforme, convenu en octobre 2022 lors d’une réunion au ministère. Au cours de laquelle étaient présents des représentants de la fédération, du ministère et des présidents d’université.
A cet égard, notons que le président de la République, Kaïs Saïed, a récemment ordonné la révision de certaines filières universitaires qui « ne fournissent pas de perspectives aux étudiants en Tunisie, et où les diplômés ne trouvent de débouchés qu’à l’étranger ou restent au chômage ». Il s’était exprimé ainsi lors d’une réunion tenue le 2 mai 2024 au palais de Carthage avec la ministre de l’Éducation, Salwa Abassi, et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir.