La nation est-africaine a connu une nouvelle fois des troubles généralisés ces derniers jours; alors que les manifestants ont appelé à la démission du président du Kenya.
Les autorités du Kenya ont promis de réprimer les manifestations violentes après que le pays d’Afrique de l’Est a connu de nouveaux troubles dans la capitale, Nairobi, et dans d’autres régions. La police a tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants anti-gouvernementaux qui jetaient des pierres et qui continuaient d’exiger la démission du président William Ruto.
Les nouvelles manifestations nationales surviennent une semaine après qu’au moins 39 personnes ont été tuées et plus de 360 autres blessées dans des affrontements entre la police anti-émeute et des manifestants opposés au projet de loi de finances 2024 soutenu par le FMI. C’est ce que révèle la Commission nationale kenyane des droits de l’Homme.
Le président Ruto a dernièrement annoncé qu’il retirerait le projet de loi, mais les manifestants craignent qu’il ne le revoie et ne le signe. Toutefois, dimanche 30 juin, il a déclaré que l’abandon du projet de loi ferait reculer le pays de deux ans et obligerait Nairobi à emprunter 7,6 milliards de dollars pour financer le gouvernement.
Par ailleurs, la Direction des enquêtes criminelles du Kenya (DCI) a annoncé mardi 2 juillet avoir arrêté 204 suspects à Nairobi et ses environs, 35 dans la région côtière, 18 à Nyanza et plusieurs autres dans la vallée du Rift et les régions de l’est.
Le gouvernement kenyan a affirmé que des « criminels » se servaient des manifestations organisées par des jeunes pour inciter à la violence.
Dans ce contexte, le président Ruto a décrété une répression contre les « criminels organisés » qui ont détourné des manifestations « légitimes » pour les transformer en « violence et anarchie ». Et ce, après qu’une partie de l’Assemblée nationale a été incendiée et que la police a tiré à balles réelles pour disperser les manifestants.