Neuf mois après le début de l’agression israélienne contre Gaza, les soins de santé maternelle sont presque au point mort. Au 9 juillet 2024, la situation est désastreuse, a déclaré l’Association de planification et de protection familiales palestinienne (PFPPA) dans un communiqué.
À Gaza, les femmes enceintes, en post-partum et allaitantes font face à de graves conséquences sur leur santé. Le nombre de fausses couches a augmenté de près de 300 % depuis octobre 2023. Un des agents de santé de l’Association a disparu récemment en raison des pressions causées par les attaques, a précisé le communiqué de la PFPPA.
Face à la faim et au manque d’eau potable, les prestataires de services rapportent quotidiennement les souffrances des femmes enceintes, qui souffrent d’anémie, de malnutrition et ont un besoin urgent de vitamines et de suppléments prénatals.
Les prestataires de l’Association à Gaza voient également de nombreuses femmes victimes d’accouchements prématurés ou de fausses couches. Les femmes qui accouchent ne peuvent pas allaiter leurs enfants en raison de la malnutrition et de l’anxiété. Tandis que la plupart des familles n’ont pas les moyens d’acheter du lait artificiel, qui est devenu très cher et difficile à trouver sur le marché.
Même lorsque des installations médicales sont disponibles, de nombreuses femmes ne souhaitent pas quitter leur refuge pour des soins prénatals et postnatals, car elles craignent d’être exposées à des attaques militaires et à des bombardements.
Amal Awadallah, directrice exécutive de l’Association palestinienne de planification familiale et de protection, a déclaré : « Neuf mois plus tard, les femmes tombées enceintes au début de ces hostilités vont désormais accoucher. Mais où, comment et dans quelles conditions ces enfants vont-ils naître? Ce sera une génération perdue à Gaza, une génération née dans l’ombre du génocide. Nous faisons tout notre possible pour soutenir les femmes à Gaza, mais les conditions pour obtenir de l’aide et le stockage des fournitures à Gaza rendent notre travail très difficile ».
L’Association s’est toujours engagée en faveur de la santé des femmes, et cela ne s’arrêtera pas, ni maintenant ni jamais.
A noter que plus de 37 900 personnes ont perdu la vie à Gaza depuis octobre dernier. Les femmes et les filles survivantes sont confrontées à de nombreux défis ; elles sont privées de services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que de produits de santé et d’hygiène. « Nous pensons que chaque personne et organisation doit agir pour mettre fin à cette situation, en appelant leurs gouvernements à exiger un accès humanitaire sans entrave, un cessez-le-feu permanent et le retrait des investissements de toute organisation qui aide et soutient la campagne militaire israélienne contre la Palestine », a déclaré l’Association.
Celle-ci travaille en étroite collaboration avec ses associés palestiniens pour fournir les meilleurs moyens de servir ceux qui sont pris dans la violence et d’assurer la sécurité des agents de santé, leur permettant ainsi de fournir des soins de santé sexuelle et reproductive sans menacer leur vie.