L’un des résultats de la réforme agricole que l’Algérie a réalisée ces dernières années est sa détermination à exporter vers le marché européen. C’est ce qui a poussé le magazine Jeune Afrique, le 29 juin 2024, à parler de « la guerre de la tomate entre le Maroc et l’Algérie », et ce depuis 2019.
L’Algérie a commencé à récolter les fruits de la réforme agricole entreprise ces dernières années après avoir décidé d’imiter les pays européens et d’autres comme l’Iran et la Turquie dans la recherche de l’autosuffisance alimentaire. Au cours des cinq dernières années, l’Algérie est devenue le pays leader, deuxième puissance agricole du continent africain après l’Egypte.
Ainsi, la valeur de la production maraîchère de l’Algérie a atteint 23 milliards de dollars, selon les chiffres et données fournis par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
La FAO assure que la production de pommes de terre en Algérie s’élève à environ 4,7 millions de tonnes par an, suivie de celle d’oignons avec un volume de production de 1,7 million de tonnes, puis de tomates (1,6 million de tonne) en 2021.
L’Algérie se classe aussi au quatrième rang en Afrique pour la consommation de tomates cerises et transformées, avec 32 kg par an et par habitant, mais dépassée par la Tunisie, qui est la première au monde pour la consommation de cette substance avec plus de 97 kg par habitant et par an ; puis le Cameroun, suivi de l’Algérie, puis du Bénin et du Nigeria. Le Maroc se classe sixième.
L’Algérie a l’intention d’exporter une partie limitée de ses tomates vers le marché extérieur, y compris le marché européen. Malgré cela, on parle d’un conflit maroco-algérien, selon de nombreux articles parus dans la presse. Le 29 du mois dernier, Jeune Afrique évoquait la volonté de l’Algérie d’entrer sur le marché européen de la tomate.
L’Algérie négocie avec l’Union européenne pour reformuler l’accord commercial entre les deux parties, gelé depuis trois ans, puisqu’elle se considère perdante dudit accord. La Commission européenne ne s’oppose pas à l’attribution d’un pourcentage aux tomates algériennes, mais ce serait au détriment d’une part pour le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et l’Espagne.