La reprise de l’industrie touristique européenne se poursuit au deuxième trimestre 2024, selon la dernière édition du rapport trimestriel « Tendances et perspectives du tourisme européen » publié vendredi 12 juillet par la Commission européenne du voyage (ETC).
Ce rapport suit les performances du tourisme européen, fournissant une analyse complète des derniers développements touristiques et macroéconomiques dans la région.
En particulier, les arrivées étrangères ont affiché une augmentation de 6% et les nuitées de 7%, dépassant les niveaux d’avant-Covid-19, ces taux représentant simultanément une augmentation de 12% et 10% respectivement sur une base annuelle.
L’activité touristique dans la région a été stimulée par un fort trafic de voyageurs en provenance d’Allemagne, de France, d’Italie et des Pays-Bas.
Commentant les conclusions du rapport, le président d’ETC, Miguel Sant, s’est félicité de « la répartition plus équilibrée du tourisme à travers l’Europe, déclarant qu’« il est encourageant de constater la diversification croissante du paysage touristique européen ce trimestre. Cela profite à la fois aux destinations émergentes et aux hotspots établis qui peuvent connaître une surpopulation. »
L’Europe du Sud maintient son attractivité
Les chiffres de l’année montrent que les destinations traditionnelles et non traditionnelles de l’Europe du Sud et de la Méditerranée continuent d’être les choix les plus populaires auprès des touristes en Europe. Des augmentations notables des arrivées par rapport aux niveaux de 2019 ont été enregistrées dans des destinations moins connues telles que la Serbie (+40 %) et la Bulgarie (+29 %), ainsi que dans des destinations favorites de longue date telles que Malte (+37 %), le Portugal (+26%) et la Turquie (+22%). Le succès continu de ces destinations est dû en partie au bon rapport qualité-prix proposé et bien sûr aux conditions météorologiques favorables.
C’est également le cas de la Grèce, par exemple, bien qu’elle soit confrontée à des impacts climatiques accrus, notamment aux vagues de chaleur et aux incendies de forêt de cette année.
Les pays nordiques affichent également une activité en hausse, avec une hausse des nuitées des étrangers au Danemark (+38%), en Norvège (+18%) et en Suède (+9%).
A l’inverse, les chiffres pour la région Baltique sont négatifs, avec une baisse du trafic touristique en Lettonie (-24%), en Estonie (-16%) et en Lituanie (-15%).
Les coûts augmentent, mais les touristes dépensent
Malgré les aspects positifs, les défis ne manquent pas dans le secteur du voyage. Les professionnels du tourisme citent comme problèmes majeurs la hausse des coûts d’hébergement, la hausse des prix des vols et des affaires ainsi que l’importante pénurie de personnel. Cependant, malgré les effets persistants, ces défis semblent avoir diminué par rapport au trimestre précédent.
Les augmentations générales ont également entraîné une augmentation des frais de déplacement. Les visiteurs devraient dépenser 800,5 milliards d’euros en Europe cette année, soit une hausse de 13,7 % par rapport à l’année dernière. Il est caractéristique que le secteur de l’hébergement ait particulièrement bénéficié au premier semestre, avec un revenu par chambre disponible en hausse de 5,4% et un taux d’occupation de 1,8%.
Les pays qui font partie de ceux où les dépenses de voyages ont le plus augmenté depuis le début de l’année sont : l’Espagne (25%), la Grèce (25%), l’Italie (20%) et la France (16%) arrivent en tête de liste. D’autres pays, comme la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie, s’attendent à des séjours moyens plus longs en 2024 par rapport à l’année précédente, ce qui se traduira également par une augmentation des recettes touristiques.