Le projet SOLID II, dont les travaux ont pris fin le vendredi 12 juillet 2024 au Comité économique et social européen (CESE) à Bruxelles, a mis en avant la nécessité de renforcer le dialogue social pour un développement durable. L’événement a offert une opportunité d’évaluer les réalisations et d’identifier les défis à relever pour les années à venir.
Dans le cadre de ce projet, la connectivité et les échanges entre les deux rives de la Méditerranée jouent un rôle crucial aujourd’hui et sans doute davantage demain.
La clôture du projet a été marquée par des sessions et des discussions visant à promouvoir le dialogue social dans le voisinage sud méditerranéen. La participation des syndicalistes tunisiens, algériens, marocains, jordaniens et libanais a mis en lumière l’importance de ce dialogue pour la stabilité sociale, avec la déclaration : « Plus de dialogue pour une meilleure stabilité sociale ».
L’objectif étant de renforcer le dialogue social en intégrant la société civile, les employeurs et les travailleurs.
Lancé initialement en tant que projet pilote en Jordanie, au Maroc et en Tunisie, il a permis l’adoption d’une Charte pour promouvoir le dialogue social et contribuer aux objectifs du millénaire pour le développement. La phase II a étendu ce modèle à l’Algérie, au Liban et à la Palestine, élaborant des plans d’action nationaux pour chaque pays bénéficiaire.
Présent lors de cet événement, Chokri Elfidha, l’universitaire tunisien, a mis l’accent sur les réalisations du projet « SOLID II », soulignant l’amélioration du climat de dialogue social dans les pays participants.
De son côté, Dany Abboud, membre du Conseil d’administration de l’Association des industriels libanais, a insisté sur la nécessité de résoudre les problèmes structurels comme l’assurance maladie et l’électricité, tout en valorisant la coopération entre syndicalistes, employeurs et employés.
Hind Ben Ammar, directrice du projet SOLID, a souligné l’importance de la digitalisation, recommandée par SOLID II. Elle a évoqué l’e-travail et la nécessité de proposer des législations adaptées à chaque secteur. Le changement climatique a également été abordé, avec le slogan « Pas de travail sur une planète morte » pour souligner la responsabilité du dialogue social dans la préservation de l’environnement.
Amar Takdjout, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a mis en avant l’importance du dialogue social pour la stabilité économique et sociale dans la région.
Thomas Wagnsonner, président de la Commission de suivi Euromed du CESE, a détaillé le rôle de la Commission européenne et la stratégie des journées portes ouvertes pour renforcer la coopération avec les organisations de la société civile. Il a insisté sur l’implication des jeunes dans le dialogue social et civil au sein de l’Union européenne.
Luc Triangle, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI), a souligné la nécessité de collaboration entre syndicats, employeurs et société civile pour améliorer les droits des travailleurs dans la région sud de la Méditerranée. Il a mis en avant les succès de SOLID II, notamment l’intégration de stratégies innovantes et la transformation numérique.
L’événement de clôture a permis de mettre en lumière les succès du projet SOLID II et de renforcer les liens entre les acteurs clés du dialogue social dans la région. Les discussions ont souligné l’importance cruciale du dialogue pour aborder les défis communs et promouvoir des solutions concertées.
Par ailleurs, les participants ont particulièrement mis en avant le rôle du dialogue social dans la gestion des crises économiques, soulignant la nécessité de réponses collectives impliquant les partenaires sociaux pour maintenir la stabilité macroéconomique. Cette démarche vise à contribuer aux objectifs du développement durable en promouvant une coopération transnationale et en renforçant les capacités des syndicats, des employeurs et des organisations de la société civile.
Les initiatives mises en œuvre visent à assurer la justice sociale, le développement durable et le respect des droits des travailleurs, tout en répondant aux défis émergents tels que la digitalisation et le changement climatique.
La poursuite des efforts du projet, notamment à travers SOLID III, est essentielle pour garantir un dialogue social inclusif et pérenne.