Paul Kagame, qui est président du Rwanda depuis 2000, devrait remporter une nouvelle victoire lors des élections générales du 15 et 16 juillet.
Les Rwandais votent aux élections présidentielle et parlementaires, qui devraient permettre au président Paul Kagame de remporter un nouveau mandat.
M. Kagame est chef de l’État depuis 2000, après avoir été le leader de facto depuis 1994. Lors des trois dernières élections – en 2003, 2010 et 2017 – il a obtenu plus de 90 % des voix.
Des observateurs de l’Union africaine ont été déployés dans les bureaux de vote à travers le pays, et les résultats préliminaires sont attendus d’ici le 20 juillet.
Parallèlement à l’élection présidentielle, les Rwandais voteront également pour élire les députés, lundi et mardi.
Paul Kagame, 66 ans, brigue un quatrième mandat de cinq ans, après qu’un amendement constitutionnel de 2015 a réduit le mandat présidentiel de sept ans.
Ses deux rivaux – Frank Habineza du Parti démocratique vert et l’indépendant Philippe Mpayimana – sont les mêmes candidats qui se sont présentés au scrutin de 2017, au cours duquel ils ont recueilli moins de 1 % des voix à eux deux.
Le président Kagame a souligné la sécurité, la stabilité, l’unité et le développement économique comme priorités de sa campagne.
S’exprimant lors d’un rassemblement dans le district de Gakenke, au nord du pays, jeudi dernier, il a déclaré : « Nous avons choisi de nous reconstruire nous-mêmes et notre pays, qui a été détruit par une mauvaise politique et des dirigeants irresponsables ».
Le scrutin se déroule dans un contexte de tensions croissantes entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) voisine. En effet, Kinshasa accuse Kigali de soutenir le groupe rebelle M23, engagé dans un conflit en RDC, une accusation que Kigali dément.
Cette élection intervient également après l’échec de l’accord sur l’expulsion des demandeurs d’asile que le gouvernement de Kagame avait négocié avec le Royaume-Uni. Après la victoire du Parti travailliste aux élections britanniques du 4 juillet, le nouveau Premier ministre, Keir Starmer, avait annoncé que l’accord serait abandonné.