La question de la migration irrégulière interpelle toujours. C’est ce qui ressort du Forum de la migration transméditerranéenne qui a lieu à Tripoli les 17 et 18 juillet 2024.
Présente lors de ce forum, Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, a fait savoir via les médias italiens notamment l’agence de presse italienne Ansa.it que : « Les immigrés illégaux sont des ennemis de ceux qui sont légaux ».
Elle précise dans ce contexte : « Ces dernières années en Italie, nous n’avons pas pu permettre à beaucoup d’immigrants légaux de venir car nous avions trop d’irréguliers ».
Ainsi, elle estime que « les organisations criminelles veulent décider qui a le droit d’entrer dans notre pays et qui ne l’a pas. Mon gouvernement a lancé des décrets de flux pour trois ans, élargissant les quotas, notamment pour les nations qui nous aident à lutter contre les trafiquants d’êtres humains ».
Et de poursuivre : « Je pense que tout le monde voit que pour ce gouvernement italien, la Méditerranée est une priorité. Et il ne peut y avoir de Méditerranée sans l’Italie et la Libye ensemble. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons beaucoup amélioré la coopération sur divers fronts ces deux dernières années. »
Avant d’ajouter : « Les défis de notre époque ne peuvent pas être relevés seuls, y compris celui de la migration. Je vois ici beaucoup d’amis, le Premier ministre de Malte, celui de la Tunisie, toutes des personnes qui cherchent à travailler ensemble sur la question de la migration. Pour y faire face sérieusement, nous devons adopter une approche à 360 degrés. L’Italie travaille beaucoup sur ce sujet, surtout au niveau multilatéral. »
Pour Mme Meloni, la première ligne d’intervention est « la lutte contre le trafic d’êtres humains ». L’ONU rappelle qu’il s’agit de l’un des trafics criminels les plus puissants au monde. Il y a des gens qui font beaucoup d’argent en exploitant la désespérance des plus fragiles et nous ne pouvons pas le permettre. Ces organisations deviennent puissantes, mais se fichent des droits humains.
Il convient de noter que le programme de la journée commence par le Forum de la migration transméditerranéenne à Tripoli. Suivra le sommet de la Communauté politique européenne près d’Oxford, où pour la première fois, la question migratoire est inscrite à l’ordre du jour, poussée par l’Italie qui coprésidera avec l’Albanie une table ronde dédiée.
Alors que de son côté, Abdelhamid Dbeibah, le chef du gouvernement d’union nationale libyen fait face à une instabilité politique dont on ne voit pas la fin.
L’objectif du forum est donc de définir une stratégie de coopération avec les pays d’origine, en s’attaquant aux causes de la migration et en luttant contre le trafic d’êtres humains. Une action que l’Italie a également lancée au sein du G7. Un autre aspect sur lequel Meloni et Piantedosi mettront l’accent sera celui des retours volontaires assistés.