La Banque mondiale (BM) a déclaré, jeudi 18 juillet, que l’économie marocaine a fait preuve de résilience, tout en reconnaissant que le secteur privé est confronté à des défis, alors que les entreprises et les familles peinent à se remettre des récents chocs.
La banque ajoute dans un communiqué publié sur son site Internet : « Malgré les différents obstacles, notamment le ralentissement de l’économie mondiale, le choc inflationniste et le séisme d’Al Haouz, l’économie marocaine a montré une capacité de résistance et son rythme s’est accéléré car la production réelle a augmenté de 3,4 pour cent en 2023 ».
Il a expliqué : « La croissance a été tirée par une reprise du tourisme, de solides performances dans les secteurs manufacturiers orientés vers l’exportation tels que l’automobile et l’aviation, et une reprise de la consommation privée ».
Le Maroc a connu « une augmentation significative des investissements directs étrangers, ce qui offre de grandes opportunités de développement. D’autre part, il indique que le secteur privé est confronté à des défis ».
Toujours selon la banque, « l’économie marocaine est confrontée à des défis, alors que les entreprises et les familles peinent à se remettre des récents chocs, comme en témoigne la hausse des faillites d’entreprises, outre le marché du travail, qui a perdu 200 000 emplois dans les zones rurales en 2023, malgré l’accélération économique ».
La banque s’attend à ce que la croissance économique ralentisse à 2,9 % en 2024 en raison de la faiblesse de la campagne agricole, mais le PIB non agricole devrait rester résilient.
Le 8 septembre, un séisme de magnitude 7 a frappé des villes dont Marrakech, Al Haouz, Chichaoua, Ouarzazate (nord) et Taroudant (centre), faisant 2 960 morts et 6 125 blessés, en plus d’importantes destructions matérielles, selon le ministère de l’intérieur.
En juin dernier, la Banque centrale marocaine a décidé de réduire le taux d’intérêt principal sur le dirham à 2,75 %, anticipant une baisse de l’inflation au cours de l’année en cours.
A l’issue d’une réunion de son conseil d’administration, la Banque centrale a indiqué dans un communiqué que cette décision fait « suite à des mesures de resserrement de la politique monétaire, un suivi régulier de la transmission de ses décisions, et des mesures prises par le gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des familles ». et certaines activités économiques.
En 2023, le taux d’inflation au Maroc s’est élevé à 6,1 pour cent, alors que le Royaume continue d’être affecté par la hausse des prix des matières premières, notamment énergétiques, et que la sécheresse se poursuit pour la sixième année consécutive.