Pour une secousse, c’est une vraie secousse technologique. Le monde de l’automobile vient d’être informé que le constructeur japonais Toyota a mis au point un moteur ne fonctionnant ni l’électricité ni à l’hydrogène, mais à l’ammoniac. Ce qui constitue « une première mondiale qui pourrait redéfinir les technologies de propulsion futures », rapporte le site mobeez.com.
Même si ledit moteur n’est pas encore dans un véhicule circulant sur les routes, Toyota révèle toutefois « travailler sur un moteur à combustion utilisant l’ammoniac comme carburant ».
Selon le constructeur nippon, cette technologie, forcément innovante, promet une réduction drastique des émissions polluantes, atteignant jusqu’à 90 % par rapport aux moteurs traditionnels. Et ce, tout en assurant des performances optimales, même dans des conditions de froid extrême. Histoire de donner des sueurs froides à la concurrence.
On retiendra à l’avance que le moteur à ammoniac se distinguera, le jour J, par son impact environnemental minime. « En brûlant de l’ammoniac, il ne libère que de l’azote et de l’eau, éliminant presque totalement les émissions de gaz à effet de serre habituellement associées à la combustion de carburants fossiles ». Les écolos vont adorer!
Hydrogène — Ammoniac : le match!
Il devient évident qu’on n’arrête pas le progrès. Et dans les prochaines années, on assistera à un match, voire un combat, entre l’hydrogène– autrefois considéré comme le carburant de l’avenir, mais dont les défis en termes de coût et d’infrastructure le rendent moins attractif– et l’ammoniac qui, selon plusieurs experts, serait plus accessible et plus facile à manipuler, et considéré désormais comme alternative viable et durable. Lequel des deux l’emportera? Difficile de répondre. Et si l’ammoniac gagne la bataille, beaucoup d’espoirs seront déçus, tant on a misé, ces derniers temps, sur l’hydrogène sous toutes ses couleurs et formes.
Revenons sur ce moteur dit à l’ammoniac de Toyota. Le constructeur nippon indique avoir « adapté un moteur turbo de 2,0 litres pour qu’il fonctionne à l’ammoniac. Tout en réussissant à maintenir des niveaux de performance et d’efficacité thermique comparables aux moteurs à essence conventionnels », rapporte mobeez.com.
Et si le moteur à ammoniac de Toyota parvenait à tenir toutes ses promesses; alors il pourrait significativement diminuer la dépendance aux énergies fossiles. Ce qui serait à même de propulser une révolution verte dans l’industrie automobile.
Moralité : les technologies avançant plus vite que jamais, il est important de ne pas trop focaliser sur une seule technologie. Les pays qui ont lourdement investi ces dernières années dans l’hydrogène vert notamment risquent de perdre beaucoup. Mais on en n’est pas encore là.