L’institut national de la météorologie nous prévient, dans son « bulletin de prévision saisonnière », publié sur son site web : il existe une forte probabilité pour que les températures se situent au-dessus des normales saisonnières sur tout le territoire tunisien pendant les mois de juillet, août et septembre 2024.
L’analyse de la circulation atmosphérique actuelle, de la température de la surface de la mer, du phénomène ENSO (phénomène climatique et océanographique à grande échelle) et des résultats de modèles dynamiques et statistiques mondiaux montre que le scénario «plus chaud que la normale» est nettement privilégié pour juillet-août-septembre 2024.
L’INM essaie cependant de rassurer quelque peu, en soulignant que « pour cette période, il n’y a actuellement aucun signal ou tendance robuste qui se dégage des prévisions concernant les régimes de précipitations. Les modèles divergent et ne permettent pas d’anticiper de manière fiable s’il y aura des conditions plus sèches, plus humides ou proches des normales ».
A rappeler au passage qu’entre janvier et mai 2024, l’INM a évoqué un réchauffement des températures avec un mois de janvier plus chaud que la normale avec un écart de +2,03 °C par rapport à 1991-2020.
Il s’agit du 1er mois de janvier où la température moyenne mensuelle en Tunisie a été la plus élevée depuis 1950. Février fut à son tour un mois plus chaud que la normale avec une anomalie thermique excédentaire de +2,1 °C par rapport à 1991-2020.
Quant au mois de mars, il s’est classé au 2e rang des mois de mars les plus chauds depuis 1950; alors qu’avril a été plus chaud que la normale avec un indicateur thermique excédentaire de +0,6 °C par rapport à la période 1991-2020.
De son côté, mai fut le 3ème mois le plus chaud depuis 1950.
Dans la continuité de l’année 2022, qui a été l’année la plus chaude que la Tunisie ait connue depuis 1950, l’année 2023 s’est classée au 3ème rang des années les plus chaudes.
Autant dire qu’il ne faut rien exclure concernant d’éventuelles températures élevées.