Vous vous demandez sans doute comment se fait-il que la première puissance économique et technologique mondiale s’intéresse à une éolienne fabriquée par une (petite) puissance?
En tout cas, selon le site media24.fr, une éolienne qui marche avec un vent de seulement 11 km/h suscite l’intérêt des Etats-Unis d’Amérique, plus précisément de l’île de Hawaï.
« Aux États-Unis, une technologie éolienne venue du Japon promet de révolutionner la production d’énergie renouvelable. Capable de générer de l’électricité même avec des vents de seulement 11 km/h, cette innovation pourrait bien être la clé pour une transition énergétique plus inclusive et efficace », explique encore la même source.
En effet, la Hawaii Community Development Authority (HCDA) se serait associée à Kanoa Winds Inc., une entreprise spécialisée dans les énergies propres. Et ce, « pour tester une technologie éolienne verticale révolutionnaire originaire du Japon ». Ce projet vise à évaluer l’adéquation de ces turbines pour les îles hawaïennes, souvent confrontées à des vents variables et doux, souligne-t-on. Il est pour le moment en phase de tests.
Appelées VCCT – pour Vertical Coaxial Contra-Rotating Twin Blades -, ces turbines verticales se distinguent par leur design compact. Ce qui les rend idéales pour les zones densément peuplées. D’ailleurs, elles sont utilisées avec succès au pays du Soleil Levant depuis une quinzaine d’années dans des espaces restreints, et dans un silence étonnant. Ce qui constitue également « un atout considérable pour les zones résidentielles », poursuit le site.
Les autres avantages des VCCT par rapport aux turbines horizontales traditionnelles, c’est leur conception unique avec deux pales contrarotatives qui leur permettent de fonctionner efficacement dans une gamme étendue de conditions de vent, de très faibles à très fortes rafales. Autrement dit, elles sont capables de générer de l’énergie dans des vents allant de 11 à 216 km/h. Ce qui n’est pas le cas pour les turbines horizontales standard qui ne peuvent fonctionner efficacement qu’à partir des vents soufflant à plus de 71 km/h, indique la société.
La technologie VCCT possède un autre avantage, son bilan de sécurité est considéré comme remarquable. La preuve en est que qu’au Japon les oiseaux nidifient même à l’intérieur des turbines. Ce qui témoigne de leur intégration harmonieuse avec l’environnement local. « Cette coexistence est soutenue par le prestigieux Centre japonais des falconiformes, qui a officiellement approuvé la technologie pour sa fiabilité et son impact minimal sur l’environnement ».
Déjà, Kanoa Winds pense que cette technologie pourrait idéalement servir à la production d’énergie sur site aussi bien pour les habitations, les entreprises et les bâtiments publics à Hawaï. Ainsi, « les VCCT pourraient alimenter des stations de recharge pour véhicules électriques, des éclairages et même des tours de télécommunication. Le modèle test de 0,5 kilowatt devrait générer entre 10 et 25 kilowattheures d’énergie par jour, suffisamment pour couvrir la consommation moyenne d’un foyer sur l’île d’Oahu ».
Imaginons un instant qu’en Tunisie, entreprises, collectivités locales et même la STEG parviennent à acquérir cette technologie japonaise et l’énergie qu’on pourrait réaliser. Sans doute vous me dites que je rêve. Oui, mais il n’est pas impossible, et on finira par se rendre à l’évidence, que toute énergie non consommée constitue une économie préservée.