Raoudha Guefraj, experte en ressources hydriques et adaptation aux changements climatiques, a récemment partagé des informations préoccupantes sur la situation hydrique en Tunisie lors de son intervention sur les ondes d’ Express FM.
Elle a souligné que la Tunisie est en état de sécheresse depuis 2015, avec un taux de remplissage des barrages atteignant seulement 26% cette année. A titre d’exemple, les barrages de Sidi Salem, Sajnène et Sidi Barraq affichent des taux de remplissage de 25%, 30% et 40% respectivement, tandis que celui de Nabhène est complètement à sec.
Raoudha Guefraj a mis en lumière les deux principales sources d’approvisionnement en eau pour la Sonede : 50% proviennent des grands barrages, le reste des lacs de montagne.
Elle a également insisté sur l’importance de résoudre les pertes d’eau dans les canaux de distribution de la Sonede. Elle a cité une perte quotidienne de 76.000 m³ d’eau dans des régions comme Tataouine, Médenine et Gabès, alors que les stations de dessalement ne produisent que 25.000 m³.
Autrement dit, pour remédier à cette crise, il est plus nécessaire de rénover les canaux de distribution. Et ce via les infrastructures de distribution de la Sonede pour réduire les pertes d’eau, une mesure cruciale pour améliorer l’efficacité de l’approvisionnement en eau.
Plus précisément, pour une gestion plus durable des ressources hydriques, il faudrait un plan national d’urgence pour faire face à la crise de l’eau, incluant la mobilisation de financements et la collaboration entre les différents acteurs, y compris la société civile.