Les agissements de l’Etat hébreu continuent à faire scandale. En effet, 9 soldats sont accusés d’avoir violé un palestinien. Pire, l’extrême droite refuse la condamnation des malfrats.
Les neuf soldats réservistes ont été transférés à la base de Beit Lid, où se trouve le tribunal militaire qui doit les juger. Des activistes d’extrême droite réclament la libération immédiate des suspects qu’ils considèrent comme des héros. Ils ont échangé des coups et des insultes avec les militaires, qu’ils ont qualifiés de « traîtres ». Des hommes politiques ont participé à la manifestation.
La situation de ce camp de détention des prisonniers palestiniens a été dénoncée ces derniers mois de multiples fois par des ONG et des lanceurs d’alerte israéliens. Les mauvais traitements et les tortures y étant fréquents, sa fermeture est programmée.
Il convient de rappeler que l’Etat hébreu est poursuivi pour génocides devant la Cour internationale de justice (CIJ) qui a ordonné de cesser immédiatement son opération militaire à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza. Plus d’un million de Palestiniens s’étaient réfugiés dans cette ville pour fuir la guerre avant que celle-ci ne soit envahie le 6 mai dernier.
Dans un entretien à Anadolu, l’avocat français Rafik Chekkat estime que cette situation montre que « le maître mot est l’impunité ».
« Lorsque des Israéliens, appuyés par des députés et des ministres de l’actuel gouvernement, ont forcé les grilles du camp de détention de Sde Teiman, ce n’était pas pour dénoncer la torture des Palestiniens qui y sont enfermés, mais pour s’opposer aux poursuites contre 9 soldats israéliens accusés de torture et viol sur un Palestinien ». Cet événement « illustre bien le sentiment d’impunité qui règne au sein de la société israélienne ». souligne l’avocat.