Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été assassiné à l’aube ce mercredi 31 juillet 2024 en Iran, a annoncé le groupe militant palestinien Hamas, décrivant cette frappe comme une « grave escalade » qui n’atteindra pas ses objectifs.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont confirmé la mort de Haniyeh, quelques heures après qu’il a assisté à une cérémonie d’investiture du nouveau président du pays, et ont déclaré qu’ils enquêtaient.
Les autorités israéliennes n’ont fait aucun commentaire immédiat. La Maison Blanche non plus n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur Haniyeh.
Cette nouvelle, survenue moins de 24 heures après qu’Israël a affirmé avoir tué le commandant du Hezbollah qu’il accusait d’être à l’origine d’une frappe meurtrière sur les hauteurs du Golan occupées par Israël, semble faire reculer les chances d’un accord de cessez-le-feu imminent à Gaza.
« Cet assassinat par l’occupation israélienne du frère Haniyeh est une grave escalade qui vise à briser la volonté du Hamas », a déclaré à Reuters Sami Abu Zohri, un haut responsable du Hamas.
Il a déclaré que le Hamas poursuivrait la voie qu’il suit : « Nous sommes confiants dans notre victoire ».
Haniyeh, habituellement basé au Qatar, est le visage de la diplomatie internationale du groupe palestinien alors que la guerre déclenchée par l’attaque menée par le Hamas contre l’occupant sioniste le 7 octobre fait rage à Gaza, où trois de ses fils ont récemment été tués dans une frappe aérienne israélienne.
Nommé à la tête du Hamas en 2017, Haniyeh a voyagé entre la Turquie et la capitale du Qatar, Doha, échappant ainsi aux restrictions de voyage imposées par le blocus de la bande de Gaza et lui permettant d’agir comme négociateur dans les pourparlers de cessez-le-feu ou de discuter avec l’allié du Hamas, l’Iran.