Le chômage au Maroc a enregistré son taux le plus élevé depuis 2001, notamment dans les zones urbaines, qui abritent les deux tiers de la population en âge de travailler, selon le rapport annuel publié jeudi par la Banque du Maroc (Banque centrale).
Le rapport officiel indique que le taux de chômage au Maroc s’est aggravé en 2023 pour atteindre 13 pour cent, enregistrant son taux le plus élevé. Il ajoute que ce taux a atteint 16,8 pour cent dans les zones urbaines et a culminé à 48,3 pour cent chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans.
Le même rapport souligne que plus d’un quart de cette tranche d’âge ne travaille pas, n’étudie pas et ne suit aucune formation professionnelle. La situation du marché du travail a enregistré une nouvelle perte de 157 000 emplois et, par conséquent, le volume de l’emploi est resté inférieur de 3,58 pour cent à son niveau enregistré avant la pandémie du virus « Covid-19 ».
Même si le secteur des services a créé 15 000 emplois et le secteur industriel 7 000, cela n’a pas suffi à compenser les pertes d’emplois dans le secteur agricole, qui continue de souffrir de conditions climatiques inappropriées et de stress hydrique. Il a perdu 202 000 emplois, portant sa part à 27,8 pour cent, contre 37,8 pour cent en 2008 et 42,8 pour cent en 2000.
D’autre part, les conditions du secteur de la construction et des travaux publics, qui ont enregistré une quasi-récession en 2022, se sont améliorées, créant 19 mille emplois en 2023. La Banque du Maroc a également averti que certaines compétences, pour lesquelles le Maroc a déployé des efforts coûteux en termes d’éducation et de formation depuis de nombreuses années, sont vulnérables à la polarisation des pays développés.