Le 03 août est une date mémorable. C’est celle de la naissance du bâtisseur de la Tunisie moderne, Habib Bourguiba. Il est né le 3 août 1903 à Monastir, fils d’Ali Bourguiba et de Fatouma Khefacha. Il est le dernier de ses frères et sœurs.
Le retour de Habib Bourguiba au pays, en date du 1er juin 1955, est un retour triomphal. Après des mois d’exil forcé en France, il débarque à la Goulette, le 1er juin, à bord du paquebot Ville d’Alger, devant une grande foule venue des quatre coins du pays. D’ailleurs, l’ambiance était à l’exaltation.
Des années plus tard, jour pour jour, le leader Habib Bourguiba a laissé à son peuple un héritage exceptionnel et intemporel qui servira d’exemple pour des temps immémoriaux l’obligation et la gratuité de l’enseignement, la République, l’accès au service de la santé publique, l’émancipation de la femme, le Code du statut personnel, l’interdiction de la polygamie, la couverture sociale. Autant d’acquis qui ont permis à ce qu’on appelle le Printemps arabe de résister aux sirènes de l’obscurantisme. Malheureusement, après sa mort, les détracteurs de l’obscurantisme, tant en Tunisie qu’ailleurs, cherchent à le discréditer en diffusant des analyses subjectives et de la diffamation par le biais de chaînes étrangères manquant de professionnalisme et d’objectivité. Toutefois, l’histoire retiendra que le leader Habib Bourguiba, c’est l’histoire d’un État, mais aussi le bâtisseur de cette Tunisie moderne.
Bourguiba demeure une figure marquante de l’histoire tunisienne contemporaine. Son ambition de moderniser les mentalités et son appel à l’espoir plutôt qu’à la haine ont fait de lui un leader charismatique. Plus encore, le père de l’indépendance de la Tunisie est non seulement un symbole, mais aussi un mythe dans son pays, ainsi que dans le monde entier.
Bien que l’héritage de Bourguiba en matière de modernité et de progrès soit incontestable, il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre une véritable responsabilité citoyenne. Pour y parvenir, un changement profond des mentalités et une ouverture d’esprit s’avèrent nécessaires. Malheureusement, ces évolutions peinent encore à se concrétiser, freinées par la persistance de certains courants obscurantistes. Le défi consiste donc à poursuivre sur la voie de la modernité et des valeurs traditionnelles, pour bâtir une société tunisienne épanouie et responsable.