« La Tunisie est un pays social doté d’une vision stratégique ». C’est notre phrase du jour et elle est signée Salwa Abassi, la ministre de l’Éducation, qui s’exprimait mardi 6 août 2024 durant l’émission « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara FM.
Elle estime que, par le passé, la Tunisie considérait les enseignants et les professeurs suppléants comme des variables arithmétiques lors de l’élaboration du budget de l’État.
La ministre de l’Éducation promet une régularisation de la situation des conseillers pédagogiques et des agents d’encadrement, des enseignants et des professeurs suppléants. Ce qui devrait avoir lieu à travers la révision des critères de recrutement. Et l’élaboration du décret portant sur les critères de recrutement aura lieu en concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique.
« Prenons l’exemple des 1 200 conseillers pédagogiques et agents d’encadrement, ils seront recrutés d’un seul coup, car ils travaillent depuis six années…
La deuxième catégorie est celle des enseignants… Ils ne font pas l’objet d’un accord et ceci depuis 2017… Le ministère de l’Éducation a décidé de les lister dans une base de données… Il s’agit de moins de 3.000 personnes… Je vais présenter une approche afin de les recruter… Cela est impossible à appliquer d’un seul coup… Ils seront recrutés sous la forme de deux ou trois promotions…
Les professeurs suppléants représentent un chiffre important… 19.000 ! Mais, ceux ayant effectué des remplacements d’une durée de plus de trois mois doivent, théoriquement, être intégrés au processus de recrutement… Cela signifie que le chiffre total représente 8.000… Les besoins des établissements scolaires représentent 6.000 emplois, sans prendre en considération les départs à la retraite… Je dois élaborer une étude… Le dossier sera piloté par l’Inspection générale de l’éducation », a-t-elle ajouté.
Selon Mme Abassi, le processus de recrutement se fera par le biais d’une application et sur ordinateur. Elle a, aussi, affirmé que conformément aux instructions du président de la République, Kaïs Saïed, un conseil ministériel portant sur la situation des enseignants contractuels aura lieu prochainement.
Concernant la non-tenue d’une réunion avec le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, Mohamed Safi, la ministre a souligné qu’elle coordonnait avec l’UGTT et les syndicats en lien avec le ministère de l’Éducation.
Et d’accuser : « Safi n’est pas net. Il ne sait pas travailler. Il a mis le bureau exécutif dans l’embarras. Je n’ai pas à m’entretenir avec lui… ».
Avec médias