L’armée américaine a achevé son retrait de sa dernière base au Niger, annoncent le Pentagone et Niamey, marquant la fin de la mission antiterroriste de Washington dans un pays en proie à des insurrections djihadistes.
Un communiqué conjoint du département américain de la Défense et du ministère nigérien de la Défense a indiqué que les forces et le matériel américains avaient été retirés de la base aérienne 201 d’Agadez.
« Cet effort a débuté le 19 mai suite à l’établissement mutuel des conditions de retrait, et la coordination se poursuivra entre les forces armées américaines et nigériennes au cours des prochaines semaines pour garantir que le retrait complet soit achevé comme prévu », ont déclaré les deux parties.
Ce retrait intervient près de cinq mois après que les nouveaux dirigeants du Niger, arrivés au pouvoir après un coup d’État en juillet 2023, ont mis fin à un accord de défense avec Washington. Cet accord, vieux de dix ans, autorisait quelque 1 000 militaires américains (GI’s) à opérer dans cet État d’Afrique de l’Ouest.
Pour justifier sa décision de mars, Niamey a invoqué l’échec présumé des forces américaines à combattre les militants, ainsi que les tentatives des responsables américains de dicter les alliés de la nation africaine.
En juillet dernier, des militaires américains ont quitté la base aérienne 101, le premier des deux camps militaires américains au Niger, situé près de l’aéroport international de la capitale, Niamey. Des instructeurs russes auraient été déployés sur la base pour remplacer leurs homologues américains dans la formation des militaires nigériens.
À rappeler également que le gouvernement militaire a rompu ses liens avec son ancien pays colonial, la France, forçant tous les soldats français à quitter le pays à la fin de l’année dernière.