Après « Nuit de rêves » le 26 juillet à Jeddah en Arabie saoudite, lors d’un concert avec le pianiste et compositeur égyptien Omar Khairat, Amal Maher a débarqué en Tunisie. Elle est l’une des découvertes de la nouvelle génération de la chanson égyptienne et arabe. Elle doit sa notoriété vocale au feuilleton dédié à la biographie de la diva Oum Kalthoum, l’astre de l’Orient, dans lequel la voix des chansons était celle d’Amal Maher.
L’artiste s’est ensuite distinguée par un répertoire de chants personnels et par son interprétation des meilleurs classiques de l’Orient avec une voix douce, jusqu’à ce qu’elle parvienne à conquérir les cœurs de ses fans nostalgiques de l’âge d’or de la chanson arabe.
Après une absence de neuf ans du Festival International de Carthage (FIC) depuis 2015, Amal Maher a agréablement surpris ses fans au théâtre romain de Carthage, venus en très grand nombre dimanche 10 août, trépignant d’impatience longtemps avant le spectacle, chantant à haute voix des morceaux des chansons d’Oum Kalthoum en guise de bienvenue, dans le cadre de la 58ème édition du FIC. La jeune chanteuse égyptienne est revenue sur la scène de Carthage pour une soirée marquée par la bonne humeur et une complicité avec son public : une soirée où l’aura intacte et le parfum de nostalgie étaient bel et bien présents.
Accompagnée d’un orchestre composé de 45 musiciens (chœur, instruments orientaux et occidentaux), Amal Maher a, au rythme d’airs de romance tendre soutenus par des violons, entamé son concert en douceur, avant de tendre le micro au public : « Vous allez m’accompagner dans mes chansons », une invitation approuvée et exécutée avec enthousiasme par le public.
La vedette de la soirée, connue pour son style « tarabi », salué par les grands critiques et compositeurs, a été découverte par le compositeur Mohamed Melligi avant d’être adulée par d’autres compositeurs tels qu’Ammar El Sherei, que la jeune chanteuse considère comme son père spirituel.
Pendant deux heures, Amal Maher a surtout chanté des chansons tirées de ses six albums, tels que « Qalou bil kitir », « Law Kan Bi khatri », « Asl al Ihsas », etc. En liesse, le public reprend les refrains avant que l’artiste ne change de cap, avec un retour à l’époque des chansons « éternelles », notamment « Bakthib âlik » de Warda, faisant vibrer le public qui a également réclamé une chanson de l’Astre de l’Orient. Amal Maher s’exécute avec entrain, en interprétant « Alfi lila w lila », enchaînant avec « Mawoud » d’Abdelhalim Hafedh.
Avec des mélodies élégantes et une voix fluide, Amal Maher a déambulé d’un style à l’autre (du tarab classique au moderne), et d’un succès à un autre, avant de dédier à son public la chanson « Sidi Mansour » qu’elle considère « comme la chanson la plus proche de mon cœur », a-t-elle avancé lors de son concert, qui marque sans doute une date mémorable dans la carrière d’une artiste qui s’est rapidement imposée comme l’une des figures les plus connues, voire adulées, de la nouvelle génération de la chanson égyptienne.