L’Algérie annonce une nouvelle mesure qui permettrait de sauver le Liban de la crise de l’électricité qui l’a frappé samedi 17 août 2024, et qui a provoqué une panne de courant sur l’ensemble du territoire, à l’exception des zones de production privée ou de sources renouvelables.
Selon un communiqué, le président Abdelmadjid Tebboune a pris, dimanche 18 août, la décision de soutenir le Liban dans les circonstances difficiles qu’il traverse, en lui fournissant d’importantes quantités de carburant.
De son côté, le ministre libanais de l’Energie et de l’Eau, Walid Fayyad, a déclaré que son ministère travaille actuellement avec la partie algérienne concernant les expéditions de carburant qui devraient être acheminées à Beyrouth dans les plus brefs délais.
M. Fayyad a expliqué que son pays discutait actuellement avec l’Algérie de l’importation de diesel rouge (gasoil) et de fioul lourd, et non de pétrole brut, dans le contexte où le Liban ne dispose pas d’installations adaptées pour le raffiner.
L’Algérie au secours du Liban
L’Algérie a décidé d’envoyer d’énormes quantités de carburant nécessaire au fonctionnement des centrales électriques au Liban, dans le cadre des efforts de Beyrouth visant à soutenir le rétablissement de l’électricité dans diverses villes, villages et installations majeures dépendant des centrales électriques, qui ont connu l’obscurité totale.
Il est à noter que le président algérien avait chargé le Premier ministre, Nadhir Larbaoui, de communiquer avec son homologue libanais pour l’informer de la décision de fournir immédiatement à son pays des quantités de « carburant » pour faire fonctionner les centrales électriques arrêtées.
La société ‘L’Électricité du Liban’ a annoncé, dans un communiqué publié samedi 17 août, l’épuisement des quantités de carburant dans ses réservoirs de stockage et dans les centrales électriques. Ce qui a complètement interrompu l’alimentation électrique de tout le territoire de l’État, y compris les installations de base, telles que l’aéroport, les prisons, le port et des usines d’eau et d’assainissement, qui ont appelé l’Algérie à intervenir immédiatement.
La Banque centrale du Liban n’a pas pu réunir l’argent nécessaire pour payer le carburant irakien. Ce qui a conduit à l’accumulation de dettes financières de Beyrouth. En échange, M. Fayyad cherche à ouvrir les crédits nécessaires pour payer ces obligations et renvoyer les exportations vers son pays.
Dans le même temps, le ministre libanais de l’Énergie a appelé la Société d’électricité à placer la production de ses centrales hydroélectriques, qui varient entre 80 et 100 mégawatts, sur le réseau électrique général.Mais le carburant s’est rapidement épuisé et a mis le pays dans une situation difficile, après la coupure de courant, sur tout le pays.
Il convient de noter que le Liban compte de nombreuses petites centrales privées qui produisent de l’électricité et la vendent dans certains villages et quartiers. En plus de la diffusion généralisée de l’énergie solaire sur les toits, contrairement aux petits générateurs diesel que les Libanais achètent chez eux.