L’expert en économie Rached Laabidi est revenu, mardi 20 août 2024, sur l’état des lieux des sociétés communautaires, sur les ondes de Mosaïque fm. Et ce, en déclarant que seulement 70 sont enregistrées au registre national des entreprises depuis la promulgation du décret n°15 de l’année 2022.
Il a également fait savoir que ce faible nombre est dû à l’absence de mesures juridiques d’accompagnement dans ce décret. Lesquelles encourageraient la création de ce type de sociétés ou permettraient leur pérennisation après la phase de démarrage.
Il a révélé que l’État a mis en place deux lignes de financement pour les sociétés communautaires, dont celle de la Banque Tunisienne de Solidarité qui finance sous certaines conditions. Comme par exemple le plafonnement à 300 000 dinars et l’exclusion du financement des constructions.
Il estime d’ailleurs que ces dites sociétés ont besoin de nouvelles lois pour encadrer le processus de création. Ainsi, il affirme : « Le décret sur les sociétés civiles est révolutionnaire mais il n’est pas accompagné de mesures juridiques facilitant le processus dans son ensemble. »
Puis, il conclut : « On ne peut pas parler de valeur ajoutée ou de capacité d’emploi, tant que les sociétés n’entrent pas dans la phase de production. »
En résumé, bien que l’État ait mis en place des mécanismes de financement, le faible nombre de sociétés créées s’explique par l’absence d’un cadre juridique adéquat, qui devrait accompagner le décret sur les sociétés communautaires pour faciliter leur création et leur développement. Un tel cadre est nécessaire pour permettre à ces sociétés de générer de la valeur ajoutée et de l’emploi.