Les femmes rurales sont une ressource précieuse, contribuant activement aux besoins de leurs familles. Comme toute femme aspirant à l’autonomie et à l’indépendance, elles souhaitent également progresser et évoluer.
Elles demandent un meilleur accès aux ressources essentielles, la possibilité d’assurer l’éducation de leurs enfants et une vie simple, tout en protégeant leurs zones contre la désertification environnementale et humaine.
En Tunisie, 1 786 261 femmes vivent en milieu rural, représentant 32 % de l’ensemble des femmes tunisiennes et 50,4 % de la population rurale. (Chiffres de l’INS 2017).
Bien que les femmes rurales représentent 4 % des propriétaires de terres, elles constituent 58 % de la main-d’œuvre agricole, 80 % de la main-d’œuvre forestière et 15 % de la main-d’œuvre permanente. Cependant, elles sont les plus touchées par la pauvreté, avec seulement 19,3 % d’entre elles disposant de sources de revenus propres, contre 60 % des hommes.
En ce qui concerne la formation professionnelle, 43 % des bénéficiaires de la formation agricole continue sont des femmes, et 37 % des diplômés de la formation professionnelle agricole de base sont également des femmes. Ces chiffres soulignent l’importance d’améliorer les conditions de vie et de travail des femmes rurales, qui sont essentielles au développement socio-économique du pays.
Par ailleurs, au delà des chiffres montrant la réalité du terrain, un Programme conjoint sur l’accélération des progrès vers l’autonomisation économique des femmes rurales (JP RWEE), ONU Femmes, en partenariat avec la FAO, le PAM, et le FIDA a mis en lumière l’importance de leur autonomisation économique via des ateliers visant à sensibiliser les participantes aux principes du travail décent.
Plus encore, ces ateliers interactifs, combinant discussions, exercices pratiques et études de cas, ont permis aux femmes rurales de développer leurs connaissances et de formuler des recommandations concrètes.
Les ateliers ont favorisé les échanges entre les participantes et leurs employeurs, encourageant une co-construction des savoirs. Cette approche visait à fournir des outils pratiques aux femmes rurales pour appliquer les principes du travail décent dans leurs contextes spécifiques.
Les recommandations issues des ateliers portent sur plusieurs axes :
- Améliorer l’accès aux marchés et promouvoir l’égalité des genres;
- Renforcer les compétences professionnelles et faciliter l’accès aux services financiers;
- Alléger la charge de travail domestique et lutter contre les effets du changement climatique;
- Améliorer les infrastructures de transport et promouvoir la gestion durable des ressources naturelles.
Enfin, un spot de sensibilisation a été conçu en étroite collaboration avec les participantes, reflétant leurs voix et leurs expériences.