Le président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé que le remaniement ministériel était « nécessaire en raison de la paralysie des rouages de l’État ». Et ce, lors de son discours à l’issue de la cérémonie de prestation de serment du dimanche 25 août 2024.
Il estime que ce remaniement ministériel aspire à la liberté et à la justice, « contre des groupes corrompus soutenus par des forces étrangères. »
Kaïs Saïed a également souligné que le remaniement était indispensable pour faire face à la paralysie des rouages de l’État et pour assurer la sécurité nationale, qui prime sur toute autre considération. Tout en ajoutant : » Certains ont critiqué le remaniement en raison de sa proximité avec les élections, mais ces critiques ne distinguent pas entre les élections et le fonctionnement normal de l’État. »
Et de poursuivre : « Les nouveaux ministres ont été choisis en fonction de leur engagement à réaliser les objectifs du peuple tunisien et à répondre à ses demandes légitimes. Cependant, certains responsables ont été infiltrés par des systèmes corrompus. Ce qui a transformé la situation en un conflit entre un nouveau système constitutionnel et un système corrompu qui aspire à un retour en arrière. »
En ce qui concerne le cadre constitutionnel, Kaïs Saïed a rappelé que le pouvoir exécutif est exercé par le président de la République, assisté d’un gouvernement, et que les ministres ne peuvent pas prendre des décisions en dehors des choix définis par le président.
Situation économique et sociale
Il conclut : « Malgré les défis, les indicateurs économiques et sociaux se sont améliorés, notamment la croissance économique et les réserves de devises étrangères, grâce à des choix nationaux et non à des injonctions étrangères. »