A l’occasion du récent remaniement gouvernemental, le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de confier les rênes des Affaires culturelles Amina Srarfi, une musicienne et une cheffe d’orchestre.
Née le 14 septembre 1958 à Tunis, Amina Srarfi est diplômée du Conservatoire national de musique de Tunis en 1979.
Fille du violoniste et compositeur feu Kaddour Srarfi, elle a été dès son jeune âge bercée par la musique. Elle intègre l’Institut supérieur de musique (ISM) de Tunis, où elle a obtenu un diplôme en musique arabe en 1979. Ensuite, elle décroche un diplôme d’études supérieures en musicologie, avant de se rendre en France pour se former à la direction d’orchestre.
A son retour en Tunisie, Amina Srarfi entame une carrière en tant que professeure de musique, et enseignera pendant dix ans. Elle a participé à plusieurs programmes de musique à la radio et à la télévision tunisiennes.
Ensuite, elle fonde une chorale pour enfants relevant de la Radio et à la Télévision tunisiennes. Elle est également membre de l’Orchestre symphonique tunisien depuis 1982.
Durant son parcours artistique, Amina Srarfi, qui a été sélectionnée comme meilleure cantatrice au Festival de la ville de Tunis en 1984, a donné une prestation à la salle de l’Olympia à Paris en 1985. En 1988, elle crée le conservatoire « Kaddour Srarfi de musique et de danse » en hommage à la mémoire de son illustre père.
En 1992, elle créa la première formation musicale féminine en Tunisie et dans le monde arabe, « El Azifet », qu’elle a dirigée elle-même.
Elle a également organisé de nombreuses rencontres et manifestations artistiques et a été élue présidente de la commission musicale du Conseil international de la femme en 1997.
Amina Srarfi a remporté plusieurs distinctions, dont deux fois l’Ordre du mérite culturel décerné par le président de la République, l’Ordre de la République à l’occasion de la fête nationale de la femme tunisienne en 2001, ainsi que les insignes de Grand officier de l’Ordre du mérite culturel lors de la Journée nationale de la culture en 2008.
On lui souhaite bon vent.