L’ambassadeur des États-Unis en Tunisie, Joey Hood, a abordé les relations bilatérales entre la Tunisie et les Etats-Unis, qui remontent à plus de deux siècles. Et ce lors dans un entretien publié avec Chara3 El Magharabi, ce mardi 27 août 2024.
Abordant le premier volet sur les origines des relations entre les deux pays, Joey. R. Hood souligne que la coopération entre les États-Unis et la Tunisie a débuté en 1797 avec la signature d’un traité de paix et d’amitié. Ce partenariat est présenté comme bénéfique pour les deux nations, sans imposition d’un côté ou de l’autre.
En outre, le volet économique n’était pas en reste. L’ambassadeur mentionne plusieurs initiatives de coopération, notamment dans les secteurs des industries traditionnelles et de l’huile d’olive. Grâce à l’ouverture des marchés, l’huile d’olive tunisienne est désormais bien représentée sur le marché américain.
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Le recours à des prêts du FMI
Joey R. Hood indique que la Tunisie n’a plus besoin de garanties de prêts américains comme par le passé. Les États-Unis privilégient désormais l’ouverture des marchés plutôt que les aides directes, et les garanties de prêts ne sont pas une priorité.
Concernant le recours à des prêts du FMI, l’ambassadeur précise que c’est une décision souveraine de la Tunisie. Tout en déclarant : « Les États-Unis soutiendront ce choix si la Tunisie décide de solliciter le FMI, mais il n’y a pas de pression pour le faire. » Autrement dit, les États-Unis soutiendront ce choix si la Tunisie décide de solliciter le FMI, « mais il n’y a pas de pression pour le faire. »
La cause palestinienne
L’ambassadeur américain en Tunisie, Joey Hood, pense que les Tunisiens ressentent plutôt de la colère, de l’indignation et de l’inquiétude concernant la situation à Gaza, mais pas de la haine envers les États-Unis. Il précise que de nombreux Américains partagent ces sentiments. Selon lui, l’objectif est d’obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages, ce que les États-Unis cherchent à réaliser.
En tant qu’ambassadeur, Joey Hood considère que son rôle est de transmettre ces opinions et sentiments du peuple et du gouvernement tunisiens aux États-Unis. Il rappelle qu’en mai dernier, lors d’une rencontre avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, le ministère a publié un communiqué indiquant qu’il y avait de profondes divergences de vues sur cette question entre les deux parties. Cependant, un consensus existe pour préserver une relation solide, en particulier dans les domaines du développement économique et de la sécurité.
L’ambassadeur souligne que c’est ce qui caractérise des relations matures : les parties peuvent avoir des désaccords fondamentaux sur certaines questions tout en cherchant à servir l’intérêt commun. Il précise que malgré ces divergences, les forces de sécurité tunisiennes respectent généralement les droits humains. Ce qui fait d’elles des partenaires avec lesquels les États-Unis collaborent.
En somme, l’entretien met en lumière la volonté des États-Unis de renforcer leur partenariat avec la Tunisie à travers des initiatives économiques et commerciales. Et ce, tout en respectant la souveraineté tunisienne dans ses choix politiques et économiques. Enfin, il exprime un optimisme quant à l’avenir des relations entre les deux pays, tout en reconnaissant les défis auxquels la Tunisie est confrontée.