Le président du réseau Mourakiboun, Nafaa Haji, a dénoncé les nombreuses problématiques qui ont entaché le processus électoral présidentiel. Avec notamment le refus de l’ISIE de se conformer aux décisions du Tribunal administratif concernant la réintégration de certains candidats. Il s’exprimait sur les ondes de Mosaïque fm.
Le président de Mourakiboun déclare que l’ISIE justifie cette position par le fait qu’elle n’a pas reçu les jugements dans les délais légaux. Ce que conteste le porte-parole du tribunal.
M. Haji s’est dit étonné par cette contradiction entre deux institutions étatiques sur une question aussi cruciale que l’élection présidentielle. Il affirme que la décision finale revient au Tribunal administratif et que l’ISIE ne peut être juge et partie.
Rôle des observateurs et de la société civile
Bien que l’ISIE ait un rôle majeur dans l’organisation du scrutin, M. Haji souligne qu’elle n’est pas l’unique décisionnaire. Les acteurs de la société civile, les observateurs et les journalistes jouent aussi un rôle essentiel. Il précise que le réseau « Moukaraboun » et d’autres associations ont gagné la confiance des électeurs grâce à leur crédibilité et leur impartialité lors d’élections précédentes.
Demandes d’accréditation ignorées
Concernant les demandes d’accréditation, M. Haji indique que « Moukaraboun » en a soumis 1217 pour observer la présidentielle, sans obtenir aucune réponse de l’ISIE; et ce, malgré plusieurs relances depuis le 29 juillet. Il estime que refuser ces accréditations ne sert l’intérêt de personne et appelle à une ouverture envers tous les acteurs. Tout en affirmant que la parole finale doit revenir au peuple.